Une armure de Samouraï, un oiseau rare naturalisé, une superbe Sainte Conversation, une statue grandeur nature de Saint-Longin, un leurre de chasse en forme de taureau, un rhyton en verre antique… Voici un bien drôle d’inventaire, n’est-ce pas ? Ce sont quelques-uns des 489 objets présentés au Palais des Papes d’Avignon jusqu’au 13 janvier 2019. Intitulée Mirabilis, une exposition y met en lumière les trésors musées avignonnais, tout en éclairant la riche et étonnante histoire des collections de la ville.

Avignon est une destination de choix pour le touriste amateur de patrimoine : outre le célébrissime Palais des Papes et le pont qu’on ne présente plus, la ville regorge de trésors architecturaux et de musées… la cité en compte au moins une dizaine, dotés de riches collections, notamment dans le domaine de la peinture médiévale.

D’Esprit Calvet au XXIe siècle : la riche histoire muséale d’Avignon
Cette richesse muséale, Avignon la doit notamment à un homme, Esprit Calvet, qui a, en 1810, légué à sa ville sa bibliothèque, ses collections d’histoire naturelle et d’antiquités. À l’époque, peu nombreuses encore étaient les villes dotées de musées : le Museum du Louvre n’avait pas encore vingt ans, et les établissements fondés par le décret Chaptal dataient de 1801 et 1802. L’idée de collections publiques étant relativement nouvelle, les métiers de la conservation étaient encore peu développés. Aussi Esprit Calvet avait imaginé un système original pour la préservation de ses collections : léguée à la ville, elles seraient gérées par un collège d’administrateurs, rassemblés en fondation. Rentes et biens immobiliers fourniraient à la fondation les ressources financières pour enrichir les collections, ce qui explique leur rapide croissance au XIXe siècle. À la suite d’Esprit Calvet, bien d’autres érudits et collectionneurs ont voulu apporter leur pierre au patrimoine avignonnais par des dons. L’un des plus importants vient d’Esprit Requien, un des administrateurs de la Fondation Calvet, qui offre, au milieu du XIXe siècle, sa collection, sa bibliothèque et son herbier de 200 000 échantillons. D’année en année, les collections se sont enrichies, obligeant à trouver de nouveaux lieux d’accueil pour les objets. C’est ainsi que naquirent des annexes, par la suite devenues indépendantes, comme le musée d’histoire naturelle Requien ou le musée lapidaire, qui rassemble les collections d’antiquités provenant du musée Calvet.

C’est cette histoire des collections muséales d’Avignon que l’exposition Mirabilis entend faire découvrir aux visiteurs du Palais des Papes. Elle rassemble des objets très divers, à l’image des multiples dons reçus et acquisitions réalisées au cours des deux siècles écoulés.
Cultiver la curiosité : une exposition conçue comme un cabinet d’amateur
Mais c’est aussi une invitation à la curiosité : la scénographie, conçue par Christian Lacroix, fait se côtoyer des artéfacts qui ne se sont jamais rencontrés, tissant des liens inattendus, et laissant à chacun le plaisir de flâner au gré de son goût.
Dans le titre donné à l’exposition, Mirabilis, comme dans l’accrochage, tout évoque le cabinet de curiosités. Ce cabinet de curiosités tel qu’ont pu les former Esprit Calvet ou Esprit Requiem dans leurs recherches encyclopédiques, ou, plus récemment, des collectionneurs et collectionneuses, telle Jeanne de Flandreysy, qui, au début du XXe siècle a sauvé et meublé le Palais du Roure.

J’ai pris plaisir à scruter le contenu de chaque vitrine, à détailler les objets les plus insolites… Seul regret peut-être, ne pas toujours trouver de quoi sustenter la curiosité éveillée par cette confrontation aux œuvres, faute de cartels détaillés.
Ne pouvant vous raconter par le menu chaque cimaise, j’ai décidé de ne garder que mes coups de coeur. L’exposition sera de toute façon à terme exhaustivement (ou presque) archivée sur Wikidata et Wikicommons.
1. Saint Longin
Juché sur son cheval, il accueille les visiteurs dans l’exposition : c’est une statue polychrome figurant Saint Longin, l’un des soldats romains chargés de l’organisation de la Crucifixion du Christ. Armé de sa lance, c’est lui qui perça le flanc de Jésus avant de se repentir et de convertir. Cette importante statue devait autrefois faire partie d’un groupe, certainement un calvaire grandeur nature, produit en Espagne autour de 1700.

Cette sculpture est entrée dans les collections relativement récemment : il s’agit d’une des deux mille oeuvres de la collection Marcel Puech, qu’il a offerte au Musée en 1986.
2. Un anorak inuit en boyau … de phoque
C’est une des stars de l’exposition : un anorak inuit en boyau de phoque… Oui, oui, en intestin de phoque !

Les Inuits portaient ce genre de coupe-vent étanche pour se protéger de la pluie, mais aussi des mauvais esprits. Cet exemplaire est probablement le plus ancien conservé en France : il a été donné par le docteur Mertens de Saint-Pétersbourg en 1830. Il provient des îles aléoutiennes en Alaska, où il a été fabriqué au début du XIXe siècle ou à la fin du XVIIIe, en tout cas pas avant 1741, date à laquelle les Russes ont découvert ces îles et y ont introduit le fil de coton, employé ici pour lier les boyaux. On ne fait pas plus efficace, parait-il, mais moins odorant, c’est assuré !
3. Deux vanités franchement macabres
Elles m’avaient tapé dans l’oeil avant même de venir à Avignon, alors que je feuilletais le catalogue. Deux squelettes allongés, se détachant sur un fond noir. Tout y est : les crânes, les faux, les gouttes de sang stylisées… et d’incongrus gros noeuds… Il s’agit de vanités memento mori du XVIIe siècle. Elles font partie d’un ensemble de quatre panneaux : les deux autres sont restés dans les salles du Musée Calvet, où ils ornent des dessus de porte. Il s’agit, là encore, d’œuvres issues du don de Marcel Puech.
4. Deux fragments d’une Visitation
Dans un grand cadre, deux tout petits panneaux peints : deux femmes, Marie et Sainte Élisabeth. Ce sont les fragments d’une composition plus grande, probablement un retable, qui représentait une Visitation. Les deux femmes se serraient la main.

Ces fragments ont été achetés en 2010 par le Petit Palais, pour compléter sa collection de peintures médiévales. Les spécialistes datent cette oeuvre de la fin du XVe siècle, à la manière du peintre, marqué par l’influence d’Enguerrand Quarton, mais aussi par l’esthétique de la Renaissance, dont témoigne le décor architectural.
Si j’ai retenu cette oeuvre, c’est pour la délicatesse de la manière. Si le panneau était encore complet, il est fort probable qu’on ne pourrait pas s’approcher autant et scruter ainsi les détails des visages, jusqu’à voir les traces du pinceau.
5. Dix closoirs de plafond peint
Juste à côté de ces fragments, d’autres sont exposés dans un second cadre : il s’agit de dix closoirs de plafond peint. À la fin du Moyen ge, les plafonds de certaines maisons très aisées étaient ornés de plafonds peints. Les planches placées entre les solives, appelées closoirs, pouvaient être décorées de portraits ou de scènes humoristiques.

Rare témoignage du décor des intérieurs profanes, ces closoirs peints intéressent depuis peu les historiens de l’art. Des corpus importants sont actuellement mis au jour, notamment en ex-Languedoc-Roussillon, région extrêmement riche dans ce domaine.
Les closoirs peints d’Avignon proviennent d’une maison détruite au début du XXe siècle, ce qui nous prive malheureusement de leur contexte d’origine : l’analyse de ce type de décor nécessite de comprendre comment les différents panneaux étaient agencés, quel sujet iconographique côtoyait tel autre, etc…
Leur mise en cadre offre au visiteur de les admirer de près (il faut imaginer qu’on les voyait de loin, à deux ou trois mètres de hauteur) et d’en apprécier toute la qualité graphique. Le coup de pinceau est vif, non sans un certain humour…
6. Boîtes de crabes, de poissons, d’insectes et de papillons
Toute une alcôve est consacrée au Musée Requien, le musée d’histoire naturelle d’Avignon. Très logiquement, les vitrines y regorgent d’animaux naturalisés, de boîtes d’insectes… et de crabes desséchés.

Ces plateaux m’ont beaucoup impressionnée, tout comme les petits dioramas mettant en scène des poissons. On imagine la difficulté de naturaliser ce genre d’animaux, au corps muqueux et aux couleurs fragiles.
Les papillons, à l’effet nettement plus esthétique, sont bien plus aisés à conserver et mettre en scène.
Il est curieux et intéressant de tendre l’oreille aux commentaires des visiteurs : je suis restée de longues heures dans l’exposition et j’ai saisi à plusieurs reprises des commentaires négatifs sur ces animaux naturalisés. Leur présence choque certains visiteurs, qui jugent ces pratiques de taxidermie répugnantes, morbides ou cruelles, en tout cas en inadéquation avec notre sensibilité contemporaine. Il y aurait là une passionnante exposition à faire sur l’histoire de la taxidermie et son apport à l’histoire des sciences naturelles et à notre connaissance du monde…
7. L’herbier de Requien
Mêlées aux boîtes de papillons, les planches de l’herbier Requien suscitaient bien moins de commentaires. Comme elles sont impressionnantes pourtant ! Je suis toujours émue devant ce type d’objet : je pense à celui ou celle qui a collecté le spécimen, à la promenade qu’il a réalisée ce jour-là, au choix de la cueillette, au soin apporté au pressage pour sécher la plante, puis à la recherche livresque du nom savant… Et au temps écoulé depuis ce jour : cela me donne le vertige… Le botaniste a depuis longtemps disparu, mais son oeuvre demeure !
L’herbier Requien est l’un des plus importants de France, avec 400 000 échantillons. La moitié a été rassemblée par Esprit Requien lui-même, le reste résulte des enrichissements effectués par la suite grâce à des dons ou des acquisitions du musée. Esprit Requien n’a évidemment pas cueilli lui même tous les spécimens de son herbier : une partie a été collectée au cours de ses promenades, en Provence ou en Corse, mais beaucoup ont été obtenus par échange. Esprit Requien, comme bien des gens de science de l’époque, multipliait les correspondants à travers toute l’Europe : il leur envoyait des échantillons de spécimens qu’il collectait dans sa région et ces derniers faisaient en retour de même.
Elles pourraient nous paraître obsolètes, ces lourdes liasses fragiles et un peu jaunies : c’est pourtant un patrimoine vivant, qui sert encore aujourd’hui aux scientifiques spécialisés dans l’étude de la botanique… Grâce aux herbiers anciens, l’on peut établir des cartes de répartition des espèces à travers le temps, réaliser des analyses, etc… et ainsi mieux connaître notre environnement actuel !
8. Des bambous gravés océaniens
Dans la vitrine consacrée aux objets extra-européens du Musée Calvet, dont j’ai déjà cité l’étonnant anorak inuit, d’autres artéfacts ont attiré mon attention : trois bâtons gravés, dont deux figuraient de minuscules personnages stylisés…

Le bambou est un matériau très employé en Nouvelle-Calédonie, pour fabriquer des objets quotidiens (paniers, peignes) ou rituels (flûtes), mais aussi comme matériau de construction.
Les bâtons en bambous auraient eu plusieurs usages : contenant pour herbes médicinales et magiques, bâtons de voyage assurant la protection de leur possesseur tout en indiquant son statut social… et objet de mémoire. Le décor, gravé sur toute la surface, racontant un récit que seul le propriétaire du bâton était capable de déchiffrer et de transmettre.

Les plus anciens bâtons gravés ne comportent que des motifs géométriques, qui formeraient un langage stylisé dont le sens nous échappe aujourd’hui. Au contact des Européens, les Kanaks ont progressivement introduit des motifs figuratifs. La plupart des bâtons aujourd’hui conservés (300 à travers le monde, dont 60 au Musée du Quai Branly) relatent justement l’intrusion des colonisateurs dans l’univers Kanak.
En détaillant les motifs, on peut aisément repérer des bateaux occidentaux, des fusils, des costumes militaires, côtoyant des scènes de la culture traditionnelle : pêche à la tortue, pirogues, cérémonies, récolte des ignames… Si l’on a parfois présenté ces bambous gravés comme de véritables « bandes dessinées », il n’en est en fait rien : les images ne sont pas ordonnées suivant un sens de lecture évident, et sans le récit de leur possesseur, l’histoire est en grande partie perdue. Seule certitude : ils relatent bien la colonisation et l’intrusion des blancs en Nouvelle-Calédonie.
Les bambous étaient gravés encore verts, et l’exécution des tailles – à l’aide de dents animales ou de pointe d’obsidienne – exigeait une grande dextérité. Pour rendre le motif plus lisible une fois le support séché, on enduisait les tailles d’une pâte graisseuse obtenue par la carbonisation d’une noix. Par la suite, les Kanaks ont utilisé des outils métalliques pour graver les bambous, avant que la production ne disparaisse totalement, autour de 1917. À cette date, d’importantes révoltes anticoloniales éclatent et la répression féroce qui s’en suit écrase tout un pan de la culture traditionnelle, dont la production des bambous. Patrimoine récemment remis au goût du jour, les bambous gravés sont à nouveau produits par des artistes contemporains kanaks, sur des thématiques actualisées.
9. Émouvants ex-votos
Plusieurs dizaines de petits panneaux, peints de couleurs vives dans un style assez naïf : une chute dans l’escalier, un malade alité, une noyée sauvée des eaux, un homme coincé sous la roue d’une charrette… Quelle galerie des catastrophes !

Une constante au fil des panneaux : la Vierge apparaît toujours, parfois en Vierge de Douleur, le corps mort du Christ sur ses genoux, d’autres fois en Vierge à l’enfant, tenant Jésus nourrisson. Ces petits panneaux peints sont des ex-voto, présent que l’on déposait dans l’église pour remercier la Vierge ou un Saint d’avoir exaucé un vœu, des prières, sauvé miraculeusement un proche d’une mort certaine. On connaît généralement les ex-votos marins, fréquents sur les façades maritimes, qui prennent la forme de maquettes de navire ou de peintures figurant une embarcation malmenée par une tempête, mais il ne s’agit pas du seul type d’ex-voto.
Cet ensemble de 24 ex-votos provient de l’église Saint-Didier, à Avignon : ils ont été réalisés dans la première moitié du XIXe siècle. On y remercie la Vierge de Pitié pour avoir guéri un proche, sauvé un enfant d’une terrible chute dans un escalier, un homme d’avoir survécu à un accident de charrette, une femme d’avoir survécu à la noyade ou à une inondation. Les prières qui ont mené à la miséricorde sont souvent figurées : une personne ou un groupe de personnes est représenté en prière, au pied de la Vierge.
Les peintures votives étaient particulièrement fréquentes dans le sud-est, notamment dans les églises provençales. Elles trouvent toute leur place dans le Palais du Roure, au sein duquel Jeanne de Flandreysy a rassemblé, dans la première moitié XXe siècle, une importante collection consacrée au patrimoine provençal.
10. Un trompe-l’oeil à s’y laisser prendre
Mon coup de coeur de l’exposition Mirabilis, à vrai dire, était aussi le coup de coeur de ma première visite au musée Calvet, en 2014 : un drôle de tableau figurant en trompe-l’oeil le chevalet d’un peintre.

Des trompes l’oeil des XVIIe et XVIIIe siècles imitant un pan de mur où sont cloués quelques objets (des lettres, une estampe, du gibier), il en existe des centaines. La singularité de ce tableau-là tient en partie à sa forme inhabituelle : le peintre a fabriqué une structure, qu’il a recouverte d’une toile, sur laquelle il a ensuite imité les montants de bois d’un chalet, une palette suspendue, des pinceaux abandonnés, deux tableaux et trois estampes. L’illusion est parfaite, on s’y laisserait berner… L’auteur de ce coup de maître est un quasi inconnu : Antoine Fort-Bras ou Forbera. On le suppose venu d’Italie, de Venise précisément. Il meurt en 1690 à Avignon, condamné à mort selon les uns, tué lors d’une chute d’un échafaudage selon d’autres.
Le chevalet du Musée Calvet est sa seule oeuvre datée et signée, et encore, très sommairement. Les oeuvres qui y figurent sont bien identifiées : une copie inversée du Royaume de Flore de Nicolas Poussin, visiblement exécutée d’après l’estampe en sanguine accrochée aux montants du chevalet. Les deux estampes qui pendent sont des oeuvres de deux graveurs importants du XVIIe siècle, les Pérelle et Sébastien Leclerc. Quant au petit tableau à droite, il s’agit probablement d’une oeuvre de David Téniers.
Drôle de trompe-l’oeil, qui fait parfaitement son effet ! Les commentateurs ont cependant souvent souligné le caractère maladroit de la copie du tableau de Nicolas Poussin, bien moins fine que le reste de l’oeuvre : Fort-Bras aurait-il voulu mettre en scène le chevalet d’un mauvais copiste pour mieux faire valoir son propre talent ?
J’espère que cette sélection de mes dix coups de coeur de l’exposition Mirabilis vous donnera envie de la visiter à votre tour… Mais dépêchez-vous, c’est jusqu’au 13 janvier 2019 seulement.

Note : j’ai visité l’exposition Mirabilis dans le cadre de ma mission au sein du programme Images-Usages (INHA/Fondation de France). Nous travaillons à l’archivage et à la valorisation de cette manifestation sur Wikipédia, WikiCommons et WikiData… J’en reparlerai en 2019 !
Très jolie exposition… je ne sais pas si je pourrai aller la voir. Le problème des musées d’Avignon, c’est que la communication est réalisée uniquement à Avignon (pas de compte twitter propre, seulement un compte municipal pour qui les musées sont un sujet parmi les travaux et autres) et que l’on n’est jamais au courant des expositions (même à Marseille ! pourtant ce n’est pas loin).
Indépendamment des trésors qui sont conservés par les musées d’Avignon, j’ai trouvé cette exposition terriblement mal foutue et ennuyeuse.
Le face à face entre le projet de Christian Lacroix et la présentation institutionnelle, sinistrement classique, parfois écrasante et pesante par les musées et Pascale Picard n’est pas, pour le dire aimablement, très productif…
J’ai eu clairement le sentiment, confirmé par certains indices, que Lacroix n’a pas eu les moyens espérés et qu’il s’est largement fait couper les ailes.
On est très très loin de la magie qu’il avait su créer au Musée Réattu à Arles avec la complicité de Michèle Moutachar qui en assurait alors la direction…
L’éclairage est très souvent déplorable au point que certaines œuvres sont pratiquement invisibles à certaines heures de la journée. La scénographie est triste et pauvre, en décalage complet avec lieu et les collections…
Les cimaises, vitrines et podiums encombrent la Grande Chapelle du Palais des Papes qui perd en grande partie sa magie. Rien ne se passe entre ce lieu et les deux expositions qu’il accueille…
Cet été, la déambulation des touristes venus voir le Palais, armés du dispositif de réalité virtuelle, au milieu de cette exposition à laquelle il ne comprenait rien, montrait clairement à quel point l’objectif initial apparaissait comme raté…
Ce misérable Mirabilis fait pâle figure au regard des expositions magistrales que la Grande Chapelle a pu accueillir comme les inoubliables Papesses de 2013.