Mardi 1er décembre a eu lieu un événement que j’attendais depuis longtemps : une vente aux enchères de moulages anciens issus des ateliers de la Réunion des Musées nationaux. Me voyant baver devant le catalogue, mes parents m’ont proposé de m’en offrir une pièce pour mon anniversaire. Une statuette ou un buste à poser sur une étagère, qui me rappellerait toute ma vie ce mois où j’ai eu 26 ans et durant lequel j’ai quitté le monde étudiant pour celui du travail.

Beau cadeau qui nécessitait néanmoins un préalable, et pas des moindres : remporter une enchère.
L’exposition publique
Dimanche soir, j’ai donc traversé Paris pour visiter l’exposition publique précédant la vente. Après un premier repérage dans le catalogue en ligne, je voulais vérifier l’état des tirages, car rien n’est plus trompeur qu’une photographie d’un plâtre: seule une observation attentive permet de juger de sa qualité. L’exposition durait cinq jours et se déroulait chez Cornette de Saint Cyr, en charge de la vente aux enchères. Au rez-de-chaussée et à l’étage de cet hôtel particulier cossu du VIIIe arrondissement, les plâtres étaient disposés parmi de multiples objets d’art. Mise en scène du meilleur goût qui, avec un peu d’imagination, nous plongeait dans l’intérieur d’un collectionneur du XVIIIe siècle.

La visite a confirmé certains de mes coups de coeur et m’a fait découvrir d’autres belles pièces. En sortant, j’avais une liste de quatre voeux, quatre pièces estimées de 100 à 800 euros, ce dernier montant étant bien au-dessus de mon budget. Mais j’étais confiante : les moulages, par nature multiples, intéressent peu.

Une salle comble
Mardi soir, je suis retournée à Courcelles pour assister à la vente. J’avais préalablement pris le soin de calculer mon budget, sans oublier d’y inclure les frais (28 % en sus de l’adjudication !) et de déterminer l’ordre de mes priorités. On est bien malchanceux quand l’objet convoité passe en fin de vente : aucun moyen de se consoler avec un second choix si par malheur on n’emporte pas l’enchère. En l’occurrence, mon premier choix portait le numéro de lot 487, le second le numéro 349, le troisième 481 et le dernier 506. Une configuration loin d’être idéale, mais qui aurait pu être pire.

A 19 heures, à l’hôtel des ventes, il y avait foule : la salle était noire de monde et tous les curieux n’ont pas pu entrer. Cela s’annonçait donc très mal pour moi, qui avait un budget tombant pile dans les estimations des lots convoités. Il faut dire, que la vente avait fait l’objet d’une belle couverture médiatique, avec plusieurs filets dans la presse et une double page dans le Figaro. Les estimations, très uniformes, laissaient entendre une incertitude quant à l’écho que pouvait rencontrer un tel ensemble, paradoxalement rare sur le marché.
Des modèles de l’atelier des moulages de la Réunion des Musées nationaux
Car si les moulages sont des reproductions et qu’ils ont été abondamment produits au XIXe siècle, l’ensemble dispersé ce jour-là n’avait rien de banal : il s’agissait de modèles d’ateliers, souvent anciens, servant de référents aux tirages des plâtres destinés au commerce.
La pratique du moulage est ancrée dans la culture occidentale depuis la Renaissance. Au début du XVIe siècle, alors que l’on redécouvre dans les sous-sols de l’Italie les vestiges antiques, le seul moyen de diffuser ces oeuvres nouvelles est, outre la gravure, la reproduction en trois dimensions au moyen du moulage. Une prise d’empreinte est réalisée sur l’original, à partir de laquelle on obtient un moule, dans lequel on pourra couler des tirages en plâtre.
Vers 1540, François Ier mandate à Rome Primatice avec la charge de mouler les collections du Pape au Vatican. Les copies ainsi obtenues orneront Fontainebleau où elles nourriront le goût des artistes attachés à la cour.

Cette pratique perdure aux XVIIe et XVIIIe siècles : le commerce grandit, les techniques s’améliorent. Au XIXe siècle, le moulage prend une dimension nouvelle et la production s’intensifie. La demande est importante : elle émane des musées, qui se multiplient à travers l’Europe et qui souhaitent « combler » les lacunes de leur collection à l’aide de copies en plâtre. L’ambition muséographique est au panorama exhaustif de l’histoire de l’art : si une période ou un style n’est pas représenté dans les collections, on l’illustrera d’un moulage reproduisant une oeuvre célèbre issue d’une autre institution.
Au Victoria And Albert Museum, où l’ambition est l’élévation du goût des artisans et ouvriers de l’industrie, une politique ambitieuse d’acquisition de moulages est menée : elle se matérialise par l’ouverture en 1873 des Cast Courts, dont je vous ai déjà parlé.

Dans les écoles des Beaux-Arts et écoles municipales de dessin, qui fleurissent également au cours du siècle, le dessin devant l’antique est à la base de l’enseignement, ce qui pousse les administrations à acquérir des reproductions en plâtre des fleurons de l’histoire de l’art.
Il y a enfin les collections universitaires, rattachées aux chaires d’archéologie. Ici, les plâtres permettent d’illustrer les types de l’art antique, de matérialiser des hypothèses de reconstitution . Je vous ai déjà parlé de collections de ce type, à Lyon et à Rome

Pour répondre à cette demande croissante, la production se structure. Des ateliers sont directement rattachés aux établissements patrimoniaux et des accords européens favorisent les échanges. Le Louvre, comme tout grand musée européen, a son atelier de moulage. Ses artisans réalisent des prises d’empreinte sur les originaux, obtenant ainsi des moules. Le premier tirage sert de chef modèle, référence à laquelle tous les tirages ultérieurs doivent correspondre en tout point.
Aujourd’hui, cet atelier existe toujours : il a fusionné avec celui du Musée des Monuments français. Il n’est plus situé au Louvre, mais dans la banlieue de Saint-Denis. Si la prise d’empreinte sur les originaux est devenue rare (on la réserve à des projets exceptionnels, à valeur scientifique, comme lors du moulage du Milon de Crotone), l’atelier s’appuie sur une collection de plusieurs milliers de moules, constituée tout au long de ses deux siècles d’existence. Une petite centaine de pièces seulement est tirée régulièrement et mise en vente dans les boutiques de la Réunion des Musées Nationaux. La grande majorité des moules n’est exploitée qu’en cas de commande (je vous recommande vivement de suivre la page Facebook de l’atelier pour les découvrir).

Trop anciens, conservés en double, certains chefs modèles n’ont plus d’utilité dans les ateliers, où ils encombrent un espace devenu exigu. C’est précisément ceux-là qui étaient mis en vente le 1er décembre. Ils sont paradoxalement à la fois d’une qualité exceptionnelle et abîmés par le travail. Premier tirage du moule, ils offrent une grande richesse dans le détail. Anciens, ils ont souffert des manipulations, se sont encrassés, parfois brisés, quoique cela apporte dans certains cas un peu de poésie supplémentaire, comme sur cette Vénus de Milo dont le sein porte la marque fantomatique d’une caresse.

Un début sur les chapeaux de roues
C’est donc dans une salle grouillante de monde que les enchères ont débuté. Les deux cents lots étaient classés par ordre chronologique, de l’Antiquité au XIXe siècle.
Le spectacle a commencé très fort : les premières pièces ont été adjugées pour trois à quatre fois leur estimation, ruinant les dernières espérances qu’il me restait. Il manquait un zéro à mon budget ! Tous les lots trouvant preneurs, parfois après une âpre bataille, si bien qu’il a fallu une heure pour arriver au lot 349 que je convoitais : il s’agissait du deuxième choix sur ma liste, et cette enchère était l’épreuve du feu. Le moulage reproduisait un beau fragment du corps d’une danseuse grecque ; il m’évoquait ces statuettes que l’on voit négligemment posées sur un coin du bureau dans certains portraits d’artistes et d’érudits du XVIIIe siècle. Sachant mon partie perdue d’avance, je me suis promis d’enchérir la première, histoire de dire que « j’avais joué ». Mais estimée entre 200 et 400 euros, la statuette a vu sa mise en vente bondir à 600 euros : la maison avait reçu trois ordres d’achat concurrentiels préalablement à la vente. Il faut en effet savoir que tout ne se joue pas dans la salle le jour de la vente : certains acheteurs ont fait parvenir des instructions d’achat ou bien enchérissent en direct par internet ou par téléphone. À droite du commissaire priseur donc, était alignée une flopée de collaborateurs, chargés de transmettre à la salle ces enchères à distance.
Le mondant de l’enchère de ma statuette s’est rapidement envolé pour atteindre 1300 euros, ce qui fait – tous frais compris – un total de plus de 1650 euros. J’étais vraiment hors-jeu !
Dans la demi-heure qui a suivi, de très belles pièces sont passées, atteignant des sommes parfois folles. Ainsi, sous le numéro 373, était mis en vente un moulage du buste de la Victoire de Samothrace – uniquement le buste – qui a été adjugé à … 16000 euros !
Splendeurs et misères du moulage en plâtre
Ces prix fous me laissent un peu perplexe quand je pense au peu de cas que l’on fait généralement des collections de plâtres. Essentiels dans l’enseignement des arts au XIXe siècle, part importante des collections des musées européens à la même époque, ces « vulgaires copies » ont été rejetées au cours du XXe siècle. Dans les musées, le critère d’authenticité a été préféré à l’exhaustivité et les moulages ont été relégués dans les réserves les moins confortables. Dans les écoles, le dessin devant l’antique a été rejeté et Mai 68 a porté un coup fatal au beau décor de la cour vitrée de l’École des Beaux-Arts.

Si les séries de moulages du Musée du Louvre et de l’École des Beaux-Arts ont été entreposées aux écuries de Versailles, où ils se trouvent encore, toutes les collections n’ont pas fait l’objet d’une pareille sollicitude. Beaucoup de moulages ont été entassés, sans soin ni attention, dans des caves humides et des greniers mal isolés. J’imagine avec peine le nombre de ces trésors qui dorment, au rebut, dans le débarras d’une école ou d’une mairie.

Ces dernières décennies, néanmoins, ont été marquées par un regain d’intérêt pour les moulages : des collections ont été restaurées, d’autres classées Monument Historique, le public a redécouvert, émerveillé, les moulages d’Angkor au Musée Guimet. Montpellier a inauguré un musée dédié à son ensemble de plâtres universitaires. La recherche, surtout, s’est emparée de cette histoire oubliée, et les travaux se multiplient…
Le succès de cette vente renforcera-t-il l’intérêt pour ces pièces ? Servira-t-il la cause de ceux qui prennent le parti de valoriser et sauvegarder les collections ? Au contraire, va-t-il entraîner un afflux sur le marché, certains collectivités flairant la manne que représente potentiellement ces rebuts cachés dans ses débarras et qui, souvent, ne sont protégé par aucun statut quel qu’il soit ?
Il faut bien sûr nuancer le propos, car des moulages se trouvent déjà en nombre sur le marché et les antiquaires disent peiner à les écouler. Ils n’ont certes souvent ni le prestige ni les qualités des modèles d’atelier, mais remplissent tout de même bien les qualités décoratives que de nombreux acheteurs leur assignent…
Le temps est long…
Arrivée péniblement au centième lot, deux heures après le début de la vente, je commence à m’ennuyer ferme. Les curieux et les « petits budgets » ont depuis longtemps déserté la salle et, si il n’y a toujours pas assez de places assises pour tout le monde, on respire enfin au fond…
Nous entrons péniblement dans le Moyen Âge et les prix s’effondrent. Visiblement le moulage de sculpture médiévale intéresse moins que l’antique. Certes, les adjudications demeurent toujours au-dessus des estimations, mais l’écart se fait moins spectaculaire : la série des 18 pleurants du tombeau des ducs de Bourgogne pour la modique somme de 2300 euros, les grands pleurants du tombeau de Philippe Pot à 1200 euros l’unité.
A ce stade de la vente, il devenait clair qu’on atteindrait le dernier numéro passé minuit. Quant au prochain lot de ma liste, il arriverait dans une heure minimum. Mais à quoi bon ? Certes le XVIIIe siècle n’a plus aucun succès commercial depuis plusieurs décennies, cependant comment espérer que les deux bustes d’Houdon, si décoratifs et en excellent état, ne s’envolent pas à des sommes pour moi astronomiques ?
Un peu déçue, et après deux heures trente à piétiner debout au fond de la salle, j’ai décidé de changer du tout au tout l’ambiance de ma soirée pour rejoindre l’anniversaire de Culturez-vous qui battait son plein à quelques encablures de là.
La mise en ligne des résultats, le lendemain, m’a donné raison. 4500 euros pour le buste de Diane par Houdon, 3200 pour le buste de la Comtesse de Sabran par le même Houdon et 1200 euros pour le Mercure de Pigalle. Une petite consolation : un buste de femme, convoité par ma voisine de vente est parti à seulement 500 euros. J’imagine qu’elle en est l’heureuse acquéreuse !
Ma première vente aux enchères, un échec ? Pas tant que ça, puisque je vous en ai fait un billet de blog !
Passionnant, ce billet, surtout pour un complet néophyte comme moi. Merci !
Très intéressant! Sans ton article, je pensais que les moulages en plâtre ne valaient rien. Je me suis bien trompée et je suis surprise des résultats de ces enchères. Incroyable!
Très chouette billet, on s’y croit ! 🙂
Wow! ce moment où j’ai quitté les moulages anciens pour des poupées russes métaphysiques, lorsque vous écrivez: « dans la banlieue de Saint-Denis ».
Complètement perdu, j’ai néanmoins trouvé la force de cliquer sur le lien facebook des ateliers d’art des musées nationaux, pour y localiser La Plaine Saint-Denis!
Hé! prévenez quand vous ouvrez des failles spatio-temporelles, je suis resté scotché 5 bonnes minutes! lol
J’y etais pour acheter deux pièces que mon fils avait selectionnées, il etait aussi avec internet, fébrile tant il est passionné par ces objets,qui sont si beaux avec une histoire exaltante, courageusement sa soeur et moi avons patientées, afffamées, et n’ayant eu l’avantage d’être assis que bien tard! Il a éclaté son budget, mais lorsqu’on aime aime si on peu! on ne compte pas. enfin, nous les avons eues!!L’expédition a ensuite continuer quelques jours plus tard pour les retirer à Pantin!où ce fut encore laborieux à trouver car il y avait un malentendu sur le lieu de retrait!!
Surestimation parisienne habituelle, certains acquéreurs auront la « gueule de bois » très vite.
Super billet, merci Joh !
J’ai un peu fréquenté les salles de vente aux enchères quand j’étais môme, car mon papa en était friand. Ma sœur et moi nous nous faisions sévèrement briefer avant d’entrer dans la salle, en mode « Vous ne levez la main ou le bras ou le corps SOUS AUCUN PRÉTEXTE ! ». Ahah, que de bons souvenirs ^.^;
Une fois, on avait repéré deux petites statuettes magnifiques, genre Pierrot et Colombine (oui, mon obsession lunaire remonte à ma prime enfance). C’est mon père qui enchérissait. Mais évidemment, les prix se sont enflammés et on n’a pas remporté l’enchère. On était tellement déçues ! Pour nous réconforter, mes parents ont acheté un lot de deux petites statuettes un peu similaires, mais pas AUSSI jolies. On les a encore ceci dit.
Je trouve que tes parents ont vraiment eu du goût de te proposer un tel cadeau ! Même si, au final, tu n’as pas obtenu ce que tu désirais, l’intention et la démarche sont originales !
Pour fêter l’obtention de mon bac, mes parents m’ont offert une statue en raku, créée par une céramiste bourguignonne, Nicole Crestou. Elle orne aujourd’hui mon bureau, après avoir longtemps séjourné chez mes parents, le temps de mes études. Peut-être auras-tu l’occasion de la voir si tu viens nous rendre visite à Rennes ! 😉
Super ce billet; Mêlant humeur et informations, c’est un plaisir de le lire.
Je le savoure d’autant plus que j’ai la chance de suivre les cours de dessin, dans l’atelier de Mr Fabien LESAINT (cours ABA de la Ville de Paris), seul cours sur Paris à mon avis de reproduction de moulages en dessin. Du coup, je mesure encore plus la chance que j’ai de cotoyer chaque semaine, tous ces moulages du XIX. C’est un régal, un havre de paix et d’histoire.
Bravo et merci de nous faire partager ces moments.
Jean-Marie
Bonjour Jean-Marie ! Merci pour votre commentaire. Je suis drôlement surprise d’apprendre qu’il y a un cours de la ville de Paris qui porte sur le dessin d’après des moulages anciens, cela m’intéresse drôlement, d’autant que j’ai pris la résolution d’apprendre à dessiner cette année. Je vais me renseigner s’il reste des places ! Merci beaucoup !
Bonsoir Peccadille,
Voici le mail du prof, Fabien, qui est d’une part très sympa, très compétent et qui adore ses plâtres tel un berger qui veillerait sur ses plus belles brebis !
Voici son mail: fabien.lesaint@paris.fr
Avant de faire mon commentaire, je lui avais d’ailleurs envoyé le lien vers votre article, et parlé de vous, enfin de votre blog et de son intérêt …
Je lis votre blog depuis que j’ai assisté à la visite-conférence que vous aviez organisé bénévolement au Musée de l’Architecture, il y a 2 ans je crois.
Côté place libre, ce n’est pas un cours très demandé; les gens préfèrent la peinture, donc je pense que vous arriverez à avoir un tabouret (de bons vieux tabourets en bois, qui doivent dater eux aussi du 19e siècle). Les cours sont donné dans l’Ecole d’Art sittué à Montparnasse. En plus, l’ambiance est très sympa.
Perso, j’y serai Mercredi de 15h à 22h (En effet, les cours durent 3h, mais on peut suivre jusqu’à deux cours par semaine, et le mercredi, il y a deux cours, l’un à 15 h et l’autre à 19h.
Les époques des modèles des plâtres sont variés, allant de l’antiquité au moderne, en passant par le médiéval, le byzantin etc… Certains plâtres ont une patine extraordinaire.
En espérant que l’on pourra se rencontrer à nouveau.
Bien cordialement
JM Cocheteau
http://www.thera-hypnose.com
Cette danseuse grecque moulée par l’Atelier de moulage du Louvre appartient aux collections de la Bibliothèque nationale de France, Cabinet des Médailles. J’y ai travaillé et à mon départ en retraite en 2007 j’ai demandé que l’on m’offre ce moulage. Il suffit de passer commande à l’atelier de moulage du Louvre. Ils conservent les moules. Je ne sais pas combien il a été payé. Mais l’atelier peut vous renseigner, et cet exemplaire sera fait spécialement pour vous.
En vente publique ou internet certains achètent parfois bien cher des objets qui sont encore disponibles en « neuf », des livres d’occasion qui ne sont pas épuisés chez l’éditeur par exemple.