Chaque année, outre les marchands, sont conviés au Salon du livre rare quelques invités : institutions publiques, artisans d’art, associations. C’est des stands de la Bibliothèque nationale de France et de l’Institut Mémoires de l’édition contemporaine que je vais vous parler dans ce dernier billet consacré au Salon international du Livre rare et de l’objet d’art 2018.
Le salon international du livre rare, plus de 150 stands, et 100 000 documents proposés à la vente. Dans les deux précédents billets, je vous relatais d’une part la liste de mes trouvailles le soir du vernissage, et, d’autre part, un panorama des stands consacrés à l’estampe. Poursuivons notre exploration dans les allées du Grand Palais pour une orgie bibliophile !
Stand de découverte du livre ancien, Salon international du livre rare 2018
Le lendemain du vernissage, à midi trente, me voici de retour au Salon, bien décidée à reprendre mon exploration là où je l’avais laissée, c’est-à-dire au milieu de l’allée F. Lire la suite →
Après vous avoir entretenu des estampes au Salon du livre rare, il est temps de vous parler de bibliophilie. Un gros morceau, puisque le salon compte près de 150 stands de libraires et que ces derniers réservent évidemment leurs plus remarquables pièces pour l’événement.
Stand de la librairie Eppe Frères au Salon du Livre rare 2018
Cette année, le Salon international du Livre rare et de l’objet d’art était pour moi un peu particulier. Non seulement, comme chaque année, j’allais y flâner pour me former l’oeil, mais en plus, pour la première fois depuis dix ans, y travailler. Et pour ceux qui n’ont pas eu l’occasion de s’y rendre, voici le récit de mon salon, avec mes coups de coeur, en espérant vous régaler.
Salon du Livre Rare 2018
Depuis 2013, je partage avec vous mes plus belles découvertes du Salon, soit sur Facebook (2015), soit sur le blog (en 2015 et 2017), et, deux fois, dans la revue les Nouvelles de l’Estampe (2015, 2017). Pour le salon 2018, je vous ai offert un live-tweet d’une centaine de tweets (accessible librement, même pour les non-usagers du réseau), que je vais reprendre, dans le détail, sur le blog. Aujourd’hui, nous commençons avec les estampesLire la suite →
J’ai eu l’immense chance de découvrir l’exposition « Rubens, portraits princiers » dans des conditions toutes particulières, guidée par Grégoire Ichou, un conférencier… qui est aussi chanteur lyrique !
Grégoire Ichou devant l’autoportrait de Rubens au Musée du Luxembourg. Photographie par Antoine Vitek (Culturez-vous)
Ce guide très singulier (« ténor conférencier ») propose aux visiteurs une formule toute originale : connecter les œuvres exposées (ici des peintures) avec des morceaux musicaux. Et là où ça devient génial, c’est que plutôt que de nous faire écouter des enregistrements, Grégoire Ichou interprète lui-même chaque extrait. Une performance époustouflante !
Rencontre avec un guide conférencier vraiment pas comme les autres.Lire la suite →
Il est de bon ton, pour un blogueur culture, de proposer à ses lecteurs une sélection d’activités et de lieux à découvrir pour les Journées du patrimoine. Il faut dire qu’il y a plus de 17 000 sites à découvrir, ce qui nécessite bien un petit guide. Alors, allons-y !
Les journées du Patrimoine auront lieu les 16 et 17 septembre 2017
Cette année, je n’assisterai pas aux Journées du Patrimoine… puisque je travaille justement à accueillir du public aux Journées du Patrimoine. Ce qui ne m’a pas empêché de me concocter un programme imaginaire de visites. Servez-vous, régalez-vous… et racontez-moi vos JEP !
Le dernier week-end de novembre, j’étais conviée pour les Nouvelles de l’Estampe au Salon Pages, un salon consacré au livre d’artiste et à la bibliophilie contemporaine.
La fille d’André Beuchat présentant les oeuvres de son père sur le stand Alma Charta
Un domaine auquel je ne connais presque rien : certes, j’ai étudié quelques belles éditions illustrées durant ma scolarité, mais uniquement pour des périodes anciennes. Si je suis curieuse du livre d’artiste contemporain, je ne possède aucune grille de lecture ou référent pour apprécier à leur juste valeur les productions. A cela s’ajoute la difficulté d’accès du livre : au contraire d’images accrochées sur un mur, que l’on peut contempler en restant sagement à distance, le livre, lui, ne se dévoile que si on le manipule. Dans un salon, il implique pour le visiteur d’interagir avec l’objet, ce qui occasionne une certaine prise de risque : bien souvent, il faut adresser quelques mots à l’exposant, avant de s’autoriser à toucher l’objet du désir. Cela ne peut qu’intimider le néophyte surtout quand, comme moi, on n’est mû que par la curiosité et que l’on n’a aucune intention ou moyen d’acheter.
Les Journées du Patrimoine sont l’occasion de pénétrer dans des monuments habituellement cachés à la vue du public, ou de profiter gratuitement d’une visite guidée. C’est aussi une belle opportunité de découvrir les coulisses du patrimoine : réserves de musées, d’archives ou de bibliothèques vous ouvrent leur porte. Conservateurs, restaurateurs, agents de la culture vous parlent de leur métier, de leur passion.
Les réserves du musée des Arts et métiers
Note importante : les photos qui illustrent ces billets ont été prises lors de diverses visites effectuées ces dernières années. Tous les musées qui figurent sur les photos n’ouvrent pas leurs réserves durant les JEP : les clichés ont juste valeur documentaire et illustrative.
Un musée, ce n’est pas seulement des tableaux, un conservateur, un guide-conférencier et des gardiens. Non, un musée, c’est aussi plein d’autres gens, d’autres métiers : il y a le service éducatif, qui s’occupe de la médiation, le service de communication, qui assure le rayonnement du musée, le pôle documentation, les régisseurs, qui ont la charge de l’entretien des collections, les restaurateurs… Pour un gros musée, cela représente une armée de personnel; dans les plus petits en revanche, chaque agent a souvent plusieurs casquettes. Lire la suite →
Ceux qui me suivent sur les réseaux sociaux le savent : je suis pro-vélo et cycliste urbaine convaincue. Mais cela n’est rien par rapport à la passion que mon frère, Théo, voue au vélo : il roule dès qu’il a cinq minutes, pratique la randonnée autant que le vélo de descente et n’hésite pas à faire Rouen-Athènes via Barcelone et Rome pendant ses vacances d’été (avec un peu de bateau, quand même !). Bref, mon frère, c’est un mordu authentique (faut dire que toute la famille est affiliée à la FFCT). Cet été, son objectif, c’était le Paris-Brest-Paris, une randonnée de 1230 km à réaliser en moins de 90 heures. Pari réussi puisqu’il l’a bouclé en 74h38. Ils sont environ 5000 randonneurs à s’élancer ainsi, tous les quatre ans, sur les routes bretonnes.
Agence Meurisse, Paris Brest, le retour : le peloton avant Morlaix, 1911, BnF/Gallica
Mais pourquoi vous parlé-je du Paris-Brest-Paris alors qu’Orion en aéroplane est un blog culturel ? Parce que le Paris-Brest-Paris est un morceau d’histoire, un petit bout du patrimoine français. D’ailleurs, les étrangers ne s’y trompent pas : chaque année, ils sont plus nombreux à venir se confronter au mythe.
Il y a deux semaines, l’École des Beaux-Arts ouvrait ses portes pour fêter la fin de l’année et les nouveaux diplômés. Un moment particulier de l’École où, dans une ambiance joyeuse et foutraque, les ateliers — exceptionnellement rangés — s’ouvrent à tous les vents et les joyaux patrimoniaux, jalousement gardés, se dévoilent aux yeux des curieux.
Une année de plus, je quitte Paris précisément ce week-end-là. Mais cette année, exceptionnellement, les portes ouvertes s’étalent sur quatre jours : juste ce qu’il faut pour que j’y passe en coup de vent.
Atelier de fresque à l’Ecole des Beaux-Arts
Revenir à l’École des Beaux-Arts, c’est toujours un moment d’émotion pour moi. J’ai passé des heures à la bibliothèque, à éplucher les inventaires et les registres, pour reconstituer l’histoire d’une collection d’images. La création de la bibliothèque au XIXe siècle et le rôle des images dans celle-ci, tel était mon sujet de mémoire. Plus tard, pendant quelques mois, j’y ai travaillé. Avec la conservatrice de l’époque, je classais des centaines d’estampes, entassées là au début du XXe siècle et que personne n’avait jamais vraiment rangées. C’est ainsi que nous avions découvert, entre deux chromolithographies, une quarantaine d’affiches de mai 68. Partout l’École transpire l’histoire. Lire la suite →
C’est fait ! La maquette de la Merveille du Mont-Saint-Michel a retrouvé les salles de la Cité de l’architecture et du Patrimoine fin mars. En septembre dernier, je relayais la campagne de crowdfunding pour la restauration de ce trésor singulier : le chantier s’est achevé il y a quelques jours, sous les yeux du public.
La maquette de la Merveille du Mont Saint Michel restaurée, Cité de l’architecture, avril 2015
Un témoin exceptionnel des chantiers de restauration du XIXe siècle
Réalisée vers 1880, la maquette représente la partie la plus remarquable du Mont-Saint-Michel, « La Merveille », alors en cours de restauration par l’architecte Édouard Jules Corroyer.
Du 24 au 26 avril 2015 se déroulera à Paris le salon international de l’estampe et du dessin. Sous la nef du Grand Palais, galeries et éditeurs seront réunis pour le plus important rassemblement français consacré à l’estampe. Le salon est couplé à celui du livre rare et de l’autographe, qui se déroule dans le même lieu.
La thématique retenue cette année est « la vie d’artiste ». Sur son stand, le département des Estampes et de la photographie de la Bibliothèque nationale de France présentera des oeuvres illustrant ce sujet. Ce sera l’occasion d’admirer de près quelques chefs-d’oeuvre de l’art de la gravure, comme l’atelier du peintre d’Abraham Bosse (XVIIe siècle) ou l‘artiste dessinant d’après le modèle, une superbe eau-forte inachevée de Rembrandt. Espérons que les galeristes reprennent à leur compte cette thématique et nous dévoilent quelques surprises ! Pour ma part, j’espère contempler « en vrai » un tirage de Marie Cassatt au Louvrepar Degas.
Abraham Bosse, l’atelier du peintre, 1642, estampe, Gallica/BnF
Si les galeries profitent du salon pour exposer leurs plus belles pièces, atteignant parfois les dizaines de milliers d’euros, l’amateur moins fortuné trouvera aussi de beaux tirages à partir d’une centaine d’euros. Il y en a pour tous les goûts et toutes les bourses !
Comme les années précédentes, quelques éditeurs et imprimeurs seront présents sur le salon, parmi lesquels quelques acteurs de l’estampe contemporaine dont je vous ai déjà parlé : l’URDLA (stand S6) et les éditions RLD (5 livres présentés, stand B5). Avec un peu de chance, un imprimeur fera des démonstrations de tirages, comme c’était le cas lors d’une manifestation précédente !
L’atelier parisien des éditions RLD
Convaincu de vous rendre au salon ? Grâce à la revue les Nouvelles de l’estampe, je vous propose de gagner 4 cartons d’invitation valables pour deux personnes pendant toute la durée du salon (vernissage compris). Comment participer ? Il suffit de laisser ci-dessous un commentaire témoignant de votre intérêt pour cette manifestation (une phrase suffit!). Les participations seront closes dimanche soir à minuit et le tirage au sort aura lieu lundi matin. N’oubliez pas d’indiquer une adresse mail valable dans le champ prévu à cet effet, sans quoi je ne pourrais pas contacter les gagnants !
Edit du 20/04/2015 : les gagnants viennent d’être tirés au sort :
Le week-end dernier, je participais pour la seconde fois à Paris Face Cachée. Tous les ans, au début du mois de février, Paris Face Cachée ouvre les portes de lieux confidentiels, habituellement fermés au public. Usines gigantesques, souterrains obscurs, coulisses de salles de spectacles réputées, ateliers d’artistes, réserves de musées, tout ce qui est habituellement inaccessible est dévoilé aux yeux des curieux. L’occasion de découvrir l’autre face de la capitale donc, et, le temps d’une visite de rencontrer ceux qui travaillent à faire notre ville dans toute sa diversité.
Paris Face Cachée tombe à une période creuse de l’année : les Journées du Patrimoine sont déjà loin, et il est encore trop tôt pour penser à la nuit des musées ou aux rendez-vous au Jardin. Il faut certes braver le froid, mais le jeu en vaut la chandelle : une centaine d’endroits insolites sont ouverts aux visiteurs le temps d’un week-end. Pour Paris Face Cachée, aucune file d’attente, il suffit de prendre rendez-vous. Quelques semaines avant l’événement, le programme est dévoilé, mais seulement en partie. Pour conserver le mystère, le contenu des visites n’est pas clairement explicité et prend la forme d’une description énigmatique (certes facile à percer pour le public averti !). Les inscriptions se font en deux vagues successives, jusqu’à remplissage des jauges. Autant dire qu’il faut être rapide pour décrocher le précieux sésame !
Pendant vingt-cinq jours, le Musée du Louvre expose dans les salles Objets d’Art du XVIIIe siècle de la mosaïque de pierres dures : la Table Teschen. Offerte en 1780 par le duc de Saxe au baron de Breteuil, cette pièce unique pourrait définitivement entrer dans les collections si la générosité du public est au rendez-vous : il manque un million d’euros au musée pour l’acquérir.
Jean Christian Neuber, Table dite Teschen, 1780, pierres dures et bronze.
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