Me voici dans mes meubles : le 26 février en soirée, j’effectuais le changement d’adresse d’Orion en aéroplane, après plusieurs semaines à bricoler ce nouveau nid. Je vous souhaite la bienvenue sur l’interface flambant neuve du blog et vous propose un petit tour du propriétaire.
Peu de billets ces derniers temps (rédaction du mémoire qui devrait m’occuper jusqu’à la fin du mois d’août), mais l’aéroplane vole en d’autres cieux ! Retrouvez le sur Romaine Lubrique, à la radio et même… à la télé!
Interview pour Romaine Lubrique – Domaine Public
Mi-juin, je me suis prêtée au jeu des interview pour le site Romaine Lubrique, qui promeut le Domaine Public. L’un des axes de ce site est de « valoriser et mettre en avant les œuvres culturelles tomb… entrées dans le domaine public » et de « suivre son actualité à l’ère du partage sur Internet« . Dans ce but, Jérôme Nodenot a récemment inauguré une nouvelle rubrique, les « portraits de Gallicanautes« . Après Blouzouga Memphis, auteur du fameux blog « La patate sacrée du Machu-Pichu« , j’ai à mon tour présenté mon blog et ma passion de « voyageuse de salon ». A lire ici!
Des Gallicanautes sur NoLife, la chaine!
Très régulièrement, Alexis Kauffmann et Véronique Boukali, les fondateurs de Romaine Lubrique, sont invités à parler du domaine public dans l’émission 56Kast, coproduite par la chaîne Nolife et Libération. A l’occasion de cette 8e chronique, ils ont parlé du Mashup Film Festival, du cinéaste Emile Cohl, et … des Gallicanautes!
Invitée par Nicolas du blog Point Culture, j’ai participé il y a quelques semaines, aux cotés de Bernard Hasquenoph et Magali Lesauvage à l’enregistrement de la chronique « Tableauscopie » proposée par Antoine Leiris sur France Info. Le concept? « Ils sont les yeux, vous êtes les oreilles » : pendant deux minutes, les visiteurs racontent ce qu’ils contemplent dans les salles des musées … sans vous dévoiler le titre de l’oeuvre!
C’était un dimanche en forêt de Saint Germain : « il faudrait déjà savoir où nous sommes ». Nous étions planté devant un panneau métallique, à l’orée du bois. Des yeux je cherchais le signal « vous êtes ici » sur la carte… Le signal ou son négatif, le métal nu du panneau, poli par des milliers de doigts… Il devait bien être quelque part… « Ici » m’écriai-je, pointant du doigt un vide sur la carte. « Tu imagines, tout le monde a fait ça, et maintenant le tracé a disparu » me suis-je entendu répondre, sous l’oeil goguenard d’une promeneuse.
Détail de la carte de la forêt de Saint-Germain-en-Laye au lieu dit de la « Grille Royal »
Comme en août dernier, je vous livre ici et sur facebook l’accumulation de mes trouvailles d’affiches poétiquement vandalisées, car les altérations forment souvent de beaux paysages visuels.
C’était il y a un peu plus d’un mois, je traversais le Marais, ralliant la BPI depuis les Archives Nationales. Nous étions entre chien et loup, et comme j’aime le faire, j’explorais aléatoirement les combinaisons de ce chemin quotidien. Au détour de la rue des Blancs-Manteaux, la niche d’une fenêtre murée. Je ne l’avais jamais remarquée auparavant. Dans l’ouverture aveugle, un artiste des rues a niché une ville miniature et immense. Une invitation au voyage lointain et immobile.
Collage de Popeye, Rue des Francs Bourgeois, Paris 3e, février 2014
Quand j’étais petite, et même adolescente, j’étais persuadée que je ne pourrais jamais aller au-delà des quelques pays limitrophes à la France, l’avion me semblant un luxe inaccessible. Depuis, j’ai fait quelques voyages, souvent en relation avec mes études, notamment pour découvrir « en vrai » ces chefs-d’œuvre que l’on nous projetait dans l’obscurité des salles de cours. Le désir de parcourir moi-même les musées et les monuments évoqués dans les livres m’a conduite en des lieux que je n’aurais jamais imaginé un jour parcourir. Et à plusieurs reprises, lors de mes « grands » voyages, je me suis intérieurement fait cette remarque : « voici un lieu que je n’aurai jamais pu imaginer vivre ». Une petite phrase souvent accompagnée d’une intense sensation de vertige.
Cinq ans d’études à l’École du Louvre, des milliers d’heures passées à arpenter les innombrables salles du palais du même nom. Munie d’une carte « magique » conférant un accès gratuit et illimité aux collections, j’ai appris à tutoyer le Musée du Louvre.
Pyramide du Louvre, automne 2013
Le rapport qu’un étudiant en histoire de l’art entretient avec le musée est de l’ordre de l’intime et du singulier. Les trois premières années de l’École du Louvre impliquent de passer beaucoup de temps « au contact direct des œuvres », un principe qui est la marque de fabrique de l’institution. Aux centaines d’heures de travaux dirigés devant les œuvres (T.D.O.) se succèdent autant de temps à réviser dans les mêmes salles. Tout élève assidu en vient à connaître par cœur les chemins qui conduisent de la Victoire de Samothrace à la cour Marly, de la Joconde aux appartements de Napoléon. Les heures de pointe, les raccourcis, les jours tranquilles, les flux de touristes, la quiétude des salles isolées sont autant de choses que nous connaissons parfaitement.
« Qu’un marchand de tableaux, de plâtres, d’estampes, de photographies même, ouvre sa boutique sur une voie fréquentée, et vous verrez tous ces travailleurs dérober un instant à leur-gagne pain pour dévorer des yeux les images qu’on leur montre. »
Henry Havard, Lettre sur l’enseignement des beaux-arts, Paris, A Quantin, 1879, p 66. (en ligne sur Gallica)
Adolphe Martial-Potemont, Siège de la Société des aquafortistes, eau-forte.
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