La sorcière au chat de Paul-Emile Ranson

La sorcière au chat de Paul-Emile Ranson

Dans le cadre de la manifestation « un soir à Orsay », des étudiants de l’Ecole du Louvre et des universités parisiennes ont été invités à présenter les 7 et 14 février 2013 une œuvre de leur choix issue des collections du musée. Pour ma part, ma prestation concernait une nouvelle acquisition d’Orsay, le tableau de Paul-Elie Ranson intitulé « La sorcière au chat ».

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D’abord, le visiteur est surpris par cette peinture aux couleurs intenses qui contrastent tant avec les coloris pastels et évanescents des tableaux de la galerie symboliste. L’œuvre de Ranson, nouvellement accrochée sur les cimaises, saisit l’œil. Quand on demande aux visiteurs ce qu’ils y voient, la réponse est invariablement la même ; les éléments toujours énoncés dans le même ordre : « un chat, un truc à corne (une gargouille ou… peut-être bien un diable, non ?), un oiseau (corbeau, aigle), une étoile… et un personnage bien-sûr » concluent-ils comme une évidence…

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Une visite des réserves du Musée des Arts et Métiers

Une visite des réserves du Musée des Arts et Métiers

Dans le cadre de l’opération Paris Face cachée, j’ai eu la chance de visiter les réserves de l’un de mes musées parisiens favoris, l’extraordinaire musée des arts et métiers. Compte rendu illustré…

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La visite au musée: le Louvre en 1953 imaginé par Albert Robida

Albert Robida, auteur d’anticipation génial et artiste rêveur, dont je vous reparlerai avec plaisir tant j’apprécie son oeuvre, a imaginé, en 1883, ce à quoi ressemblerait Paris en 1952. A la page 48 de son roman Le vingtième siècle, il emmène ses deux héroïnes, Hélène et Barnabette visiter le musée du Louvre. Plus de fatigue muséale pour nos deux jeunes filles puisqu’on parcourt désormais le musée en tramway pour une visite guidée d’une heure, avec audioguide s’il vous plait! Les grandes querelles sont passées et la photographie s’expose sur les cimaises. Et surtout, Robida imagine la reproduction à grande échelle et à faible coût des chefs-d’oeuvres de la peinture…

« Allons reposer un instant nos esprits dans le temple des Arts ! proposa Hélène en arrivant aux portes du Louvre.

— Voici le tramway circulaire, dit Barnabette; nous ferons à l’aise le voyage à travers les chefs-d’oeuvre… »

En effet, dernier progrès accompli par un ministre des Beaux-Arts ennemi de la routine, un charmant et élégant tramway, mû par l’électricité, court maintenant sur des rails à travers toutes les galeries du musée.

Partant toutes les heures de la galerie des Antiques, le tramway, après avoir traversé toutes les salles du rez-de-chaussée, monte par des pentes préparées au premier étage, commence par la galerie des Maîtres primitifs, arrive an grand salon de la Renaissance, parcourt les galeries des écoles Italienne, Espagnole, Hollandaise, Allemande, suit doucement et religieusement la grande galerie de l’école Française et bifurque ensuite pour monter, par une pente adoucie, au second étage, réservé à la peinture moderne.

Le tramway du musée du LouvreCe voyage à travers les Arts dure une heure à peine. En une heure, les visiteurs ont parcouru toute l’histoire des Beaux-Arts, depuis les superbes époques grecques et romaines jusqu’à la grande révolution des modernistes ou des photopeintres ; en une heure, le visiteur le plus ignorant peut, s’il a des yeux et des oreilles, en savoir presque autant que le critique le plus transcendental.

Les jeunes demoiselles entreprirent avec délices ce pèlerinage artistique. L’effort est inutile et la fatigue supprimée, le tramway est bien suspendu et les coussins fort moelleux invitent au repos. Il suffit de regarder et d’écouter; on n’a pas besoin de livret, car en passant devant chaque tableau le tramway presse un bouton et instantanément un phonographe donne le nom du peintre, le titre du tableau ainsi qu’une courte mais substantielle notice.

« Raphaël. Sujet religieux. La Vierge dite la Belle Jardinière. — La Fornarina posa, dit-on, pour la figure de la Vierge. Le calme et la sérénité des oeuvres de Raphaël sont tout à l’éloge de cette jeune personne.

« Tiziano Vecellio. Sujet intime. La Maîtresse du Titien. Le Titien a réhabilité les rousses. Cette bonne action a été récompensée : l’illustre peintre vécut jusqu’à quatre-vingt-dix-neuf ans.

« Le Corrège. Sujet léger. Antiope. Le Corrège est un peintre vaporeux, etc., etc. »

Dans le grand salon carré, le tramway fait une station de huit minutes pour permettre d’étudier consciencieusement les oeuvres des artistes géants de la Renaissance.

 La grande galerie était pleine d’étudiants en peinture et de photopeintres; partout des objectifs étaient braqués pour reproduire les tableaux célèbres sur toile sensibilisée.

Les progrès de la science ont permis de supprimer à peu près complètement l’usage de la palette et du pinceau. Sauf quelques retardataires obstinés, les peintres ou plutôt les photopeintres collaborent avec là lumière électrique ou solaire ; ils obtiennent ainsi presque instantanément de véritables merveilles en photopeinture sur toile, carton, bois ou peau d’âne; des reproductions fidèles, soit de tableaux célèbres, soit de modèles vivants habilement groupés.

Grâce à cette rapidité d’exécution, une toile comme les Noces de Cana, dont l’original, entre parenthèses, a dû demander un temps prodigieux à Paolo Caliari dit Véronèse, — reproduite en grandeur de modèle, peut être livrée au public pour la faible somme de 99 fr. 95 ! C’est l’art à la portée de toutes les bourses. Quel est le petit rentier, le capitaliste minuscule qui, pour la faible somme de 99 fr. 95, se refusera les exquises jouissances d’un tête-à-tête perpétuel avec le chef-d’oeuvre de Véronèse? La question de grandeur du chef-d’oeuvre ne fait rien à l’affaire, puisque les personnes habitant Un local trop étroit peuvent se faire livrer les Noces de Cana non encadrées — moyennant rabais bien entendu — et les faire coller sur leurs lambris, à la place d’un vulgaire papier de tenture sans valeur artistique. 

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Lorsque, il y a déjà  longtemps, l’invention de la photopeinture, exploitée en secret par quelques artistes, tomba dans le domaine public, l’État comprit vite la portée de l’invention et l’importance de la révolution artistique qui allait en découler.

Loin de prendre parti pour les artistes rétrogrades, acharnés défenseurs des vieux et naïfs procédés de Raphaël et de Rubens, — l’Etat aborda franchement la grande réforme de l’enseignement artistique. La vieille école des Beaux-Arts, regardée comme l’asile des antiques préjugés, fut supprimée et, à sa place, l’État fonda sur des bases nouvelles et scientifiques, à côté des Facultés de droit et de médecine, une troisième Faculté, la Faculté de peinture et de sculpture, qui eut pour mission de lancer la jeunesse artistique dans la voie de l’art nouveau.

L’antique constitution du quartier universitaire s’enrichit d’un élément nouveau : à côté de l’étudiant en droit et de l’étudiant en médecine parut l’étudiant en photopeinture ou en galvanosculpture. De tous côtés accoururent en foule au pays latin, les jeunes gens que les familles bourgeoises, moins éprises qu’autrefois du titre de docteur ou d’avocat, destinaient au métier de photopeintres ou d’ingénieurs en sculpture.

Quant au progrès réalisé, les ombres de Rubens, de Rembrandt -ou de Michel-Angé, si on pouvait les convier à une promenade aux expositions, l’attesteraient par une stupéfaction respectueuse. — Gloire à l’art moderne, scientifique, puissant et génial !

Agréablement bercées par le tramway dans leur excursion à travers les richesses artistiques du Louvre, Barbe et Barnabette s’endormirent presque. Un coup de sifflet les tira brusquement de ce délicieux engourdissement; le tramway virait sur une plaque tournante pour reprendre sa promenade en sens inverse.

C’était assez pour un jour; les jeunes filles descendirent du tramway et quittèrent le Louvre.

La visite au musée: la solution des visiteurs en cage

La visite au musée: la solution des visiteurs en cage

En 1911, suite au vol de la Joconde, certains caricaturistes proposent des solutions des plus innovantes pour éviter les dégradations et cambriolages…

Visiteurs cage Louvre vol Joconde

Illustration parue dans le n°573 du périodique Le Frou-Frou, 8 octobre 1911 et évidemment disponible sur Gallica.

On remarque que cette pratique solution offre aux gardiens la possibilité de roupiller sans gêne. 

J’avoue que ce billet était à la base le recyclage d’un des premiers tweet à succès de mon alors tout jeune compte twitter, heureusement grâce aux merveilles de Gallica, je lui adjoins une touche fraîche avec une anecdote croustillante extraite du Frou-Frou n° 572 (1er octobre 1911).

Vol de la joconde

Versailles sous la neige

Pour le plaisir des yeux, un petit florilège d’une visite à Versailles, début janvier 2009. A l’époque, les jardins enneigés n’étaient pas fermés au public… Nous avions même pu marcher sur le grand canal gelé!

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Rappel important: depuis 2 ans, le jardin et le parc du château, le domaine de Marie-Antoinette, le Petit et le Grand Trianon sont fermés au public les jours de neige.

Le Blon, Préparation anatomique des parties de l’homme servant à la génération, vers 1721

Le Blon, Préparation anatomique des parties de l’homme servant à la génération, vers 1721

Devant vos yeux mi-ébahis, mi-dégoûtés, voici ce qui pourrait ne sembler être que la simple image d’une dissection de pénis mais qui, bien plus encore, est une épatante réussite technique: publiée en 1721, cette estampe est l’un des premiers exemples aussi aboutis de l’emploi d’un procédé alors nouveau, la manière noire en couleurs. Bien sûr, j’aurais pu vous présenter une anatomie moins licencieuse, mais pourquoi se priver du plus croustillant ?

Le Blon, Préparation anatomique des parties de l’homme servant à la génération, vers 1721

Une charmante dissection

Avant de s’attaquer à la complexe technique de la manière noire en couleurs, penchons nous sur le sujet de l’estampe et la destination de celle-ci. Réalisée par J.C. Le Blon, elle était apparemment destinée à illustrer une des multiples éditions d’un célèbre ouvrage de médecine du début du XVIIIème siècle, The Symptoms, Nature and Cure of Gonorrhea du docteur William Cockburn M.D. Pour ceux qui ne l’auraient pas compris, il s’agit d’un livre consacré à la gonorrhée – plus communément appelé  « chaude-pisse » (pour plus d’infos sur cette ravissante maladie, Wikipédia saura vous renseigner, je n’ai personnellement pas eu la curiosité de dérouler les photos illustrant le phénomène).

Il s’agit donc d’une dissection du pénis, sobrement intitulée « Préparation anatomique des parties de l’homme servant à la génération, faite sur les découvertes les plus modernes ». Je ne saurais vous en dire plus sur les différents éléments de cette vue anatomique, dont vous pouvez à loisir admirer la précision : mon propos n’est pas là…

Une prouesse technique

Gautier-Dagoty, Femme debout, partiellement disséquée, 1750

L’œuvre que je vous présente ici est une prouesse technique. L’image que vous admirez est une estampe en couleur. Son impression a nécessité trois plaques de cuivre encrées chacune d’une couleur différente (bleu, rouge et jaune). Ces planches ont été travaillées selon la technique de la manière noire, mise au point au milieu du XVIIe siècle. Si ce procédé permet de délicats effets de velouté, il est extrêmement long à mettre en œuvre. Le graveur doit préalablement grainer de façon uniforme chaque planche : à l’aide d’un instrument appelé berceau, il travaille méticuleusement le cuivre pendant des heures et des heures jusqu’à ce que celui-ci soit couvert d’une infinité de minuscules creux. Si la planche était tirée à cette étape du travail, on obtiendrait un monochrome d’une intensité remarquable.

La seconde étape consiste à faire apparaître l’image sur ce fond uniforme. A l’aide d’un grattoir et d’un brunissoir, le graveur polit le cuivre là où il souhaite que la clarté soit. Ainsi, du noir profond, nait l’image. Dans le cas d’une estampe en couleurs, comme ici, le travail est doublement difficile. Le graveur doit en effet diviser mentalement l’image en couche de couleur et ne reporter sur chacun des cuivres qu’une partie de l’image finale.

Une fois les trois plaques obtenues, le graveur – ou l’imprimeur – n’est pas au bout de ses peines. On imprime successivement sur la même feuille les trois couleurs : en se superposant, elles révèlent le sujet. Pour que l’image rende parfaitement, il faut encore que l’impression soit d’une précision irréprochable. Si l’une des planches est très légèrement décalée par rapport aux deux autres, tout l’effet visuel est fichu.

Ici, vous en conviendrez, la précision du repérage est remarquable : tous les détails sont rendu avec une extrême finesse. Mais au-delà de cette perfection technique, le graveur, Le Blon, montre une réelle sensibilité artistique : employant à merveille un éclairage délicat, il évoque parfaitement les différentes textures des chairs.

L’estampe est publiée en 1721: par ce coup de maître, Le Blon est parvenu à convaincre le cercle savant des apports avantageux que sa nouvelle technique de gravure, fruit de vingt années de recherches acharnées, pouvait fournir à la diffusion des connaissances scientifiques.

Merveilleuses planches d’anatomies en couleurs

Suite à la publication de cette planche et malgré l’intérêt que suscitent les résultats de Le Blon, le graveur n’arrive pas à rendre l’exploitation commerciale de sa technique rentable. La famille Gauthier-Dagoty récupère le procédé et parvient, en le simplifiant, à rentabiliser les coûteux investissements que nécessitent la réalisation des planches. De leurs presses sort ce que l’on a retenu comme le chef d’œuvre de la gravure en manière noire en couleur, l’ange anatomique. Le succès est cependant de courte durée : faute d’une bonne gestion financière, les Gauthier-Dagoty font à leur tour faillite en 1780.

Gautier-Dagoty, l’ange anatomique, 1746

Pour en savoir plusL’anatomie de la couleur. L’invention de l’estampe en couleurs, catalogue d’exposition, Bibliothèque nationale de France, 1996.

Edward Wadsworth, Dazzle camouflage, toile et gravures sur bois.

Impossible de me souvenir de la toile ou de la gravure laquelle j’ai vu la première. Devant les deux oeuvres, la même sensation de gigantisme. J’ai eu envie d’en savoir plus sur leur auteur, Edward Wadsworth…

Wadsworth, Dazzle-Ships in Drydock at Liverpool, 1919, National Gallery of Canada
Wadsworth, Liverpool shipping, gravure sur bois, 1918, Contemporary Art Society

Artiste majeur du Vorticisme, un courant d’avant-garde britannique du début du XXe siècle, Edward Wadsworth a réalisé ces oeuvres au lendemain de la première guerre mondiale. Leur sujet, comme leur effet visuel, est largement lié à l’activité de l’artiste au sein de la Royal Navy durant le conflit.

En 1917, alors que fait rage la première bataille de l’Atlantique, Norman Wilkinson, peintre et lieutenant de la marine propose une solution innovante pour protéger les navires britanniques des torpillages allemands: camoufler les coques des bateaux grâce à d’immenses peintures géométriques et contrastées. Il ne s’agit pas de faire disparaître le bateau en le fondant dans la couleur de son environnement maritime mais de le parer de lignes dynamiques et contrastées qui empêcherait l’ennemi, par un effet d’illusion d’optique, de distinguer le type de navire, ses dimension, sa vitesse et son cap. Ainsi, impossible pour les sous-marins de viser de façon précise leur cible, la technologie du radar n’ayant pas encore été mise au point.

Rapidement, la conception des plans de ces peintures est confiée à une douzaine d’artistes de la Royal Academy of Art, parmi lesquels Edward Wadsworth, qui a lui même supervisé le camouflage de près de 200 navires.

Au lendemain de la guerre, Wadsworth va exploiter ses souvenirs des chantiers de Liverpool dans une série de gravures sur bois et à travers quelques toiles. La force esthétique des « camouflages dazzle », qui fait écho aux recherches des avants-gardes européennes (cubisme, vorticisme, futurisme…) devient tout à la fois sujet de l’oeuvre et moyen d’expression. Dans les estampes de Wadsworth, les motifs peints sur la coque envahissent l’intégralité de la plaque et reconstruisent le paysage.

Wadsworth, Drydocked for scaling and painting, gravure sur bois, 1918

Holašovice

En rangeant ma chambre, je suis tombée sur mon carnet de voyage en République Tchèque, réalisé il y a cinq ans. En le feuilletant, j’ai eu envie d’écrire un billet sur l’un des lieux qui m’avait le plus marqué, le village d’Holašovice.

Holašovice est un petit village perdu dans la campagne tchèque, à 18 km de Český Krumlov. Je me souviens que nous avions eu beaucoup de mal à trouver notre chemin sur les petites routes, bien que le village, classé depuis 1998 au patrimoine mondial de l’UNESCO, soit un haut lieu touristique. La route avait été longue et mauvaise, mais les paysages jolis : nous avions traversés de nombreux petits villages avec des maisons traditionnelles aux façades décrépies.

Comme dans tous les villages des alentours, les maisons d’Holasovice sont groupées autour d’une longue place herbeuse, ici de 210m de long pour 70m de large, agrémentée d’une mare et d’une chapelle. Les bâtisses datent toutes du XIXe siècle et présentent des façades ornées de motifs en relief peint.

L’origine d’Holašovice remonte au XIIIe siècle : en 1292, le roi Venceslas II offre le site à une communauté cistercienne qui en restera propriétaire jusqu’en 1848. Durant la peste de 1520, toute la population est décimée et seuls deux villageois survivent. Afin de repeupler les lieux, les moines font venir des serfs de Bavarie et d’Autriche. Les maisons que l’on admire actuellement à Holašovice ont toutes été bâties entre 1840 et 1880. Aucune de ces fermes n’est identique : si l’on retrouve toujours le même plan (maison à pignon, grand mur avec portail qui ferme une cour intérieure et bâtiments d’exploitation – grange et étable), les ornementations varient d’une façade à l’autre : chaque maître maçon personnalisait ses créations.

Le village est vraiment charmant et très harmonieux, un vrai paysage de carte postale : depuis le classement à l’UNESCO, toutes les façades du village ont fait l’objet de ravalements soigneux… Si le site attire les touristes, ce n’est pas non plus Prague et on s’y ballade dans une grande quiétude. Il ne faut cependant pas manquer de s’aventurer dans les villages des alentours, restés dans leur jus ancien. Pour les gourmands, je recommande le petit restaurant Spejchar U Voljty dans une des fermes de la place (vous le trouverez dans le routard de 2007). On y déguste pour trois fois rien (3 euros à peine) de copieux plats traditionnels.

J’ai rédigé cet article avec mes notes de l’époque: pour en savoir plus sur le site, consultez l’excellente fiche du site de l’UNESCO. Mes photos de l’époque ne sont malheureusement pas fameuses.

La coupole de Saint Charles Borromée, Vienne

Il y a quelques années, lors d’un séjour en Autriche, j’ai eu la chance de visiter le chantier de restauration de la Coupole de Saint Charles Borromée, une des plus importantes églises de Vienne et un joyau de l’architecture baroque. Quelques images… 

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Cette église est l’oeuvre d’un grand architecte viennois formé en Italie, Fischer Van Erlach (1656-1723), dont toute l’oeuvre créatrice sera à la gloire de la puissance impériale. D’ailleurs, l’histoire de cette église Saint Charles Borromée est hautement politique. En 1713, l’Empereur Charles VI fait le voeu d’édifier une église dédiée à Saint Charles Borromée en échange de l’éradication d’une terrible épidémie de peste qui frappe alors l’Autriche. Mais l’église que Fischer Von Erlach bâtie à partir de 1716 n’est pas seulement dédiée à Saint Charles Borromée: elle célèbre également la victoire de l’Autriche sur trois maux qui la menaçait: la peste, bien sûr, mais aussi l’armée Ottomane et… Louis XIV (mort peu de temps auparavant).

Musée le Secq des Tournelles (Rouen) (1/2)

Musée le Secq des Tournelles (Rouen) (1/2)

Derrière le musée des Beaux-Arts de Rouen, se dresse un autre musée, discret, établi dans une ancienne église, le musée du Secq des Tournelles… Il abrite une collection unique en Europe, consacrée à l’art de la ferronnerie, rassemblée à la fin du XIXème par deux collectionneurs, Henri Le Secq des Tournelles et son fils. Visite conseillée aux âmes romantiques et aux amateurs des arts du métal.

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La femme qui pisse de Rembrandt

La femme qui pisse de Rembrandt

Bien avant que le scandale du Piss Christ éclate, j’avais préparé, en vue de l’ouverture du blog, un article sur la femme qui pisse de Rembrandt. 

Rembrandt, La femme qui pisse, Eau-forte, état unique, 81 x 64 mm, signée du monogramme RHL. BNF Estampes, Res. Cb-134-13a.

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Les Musées d’Extrême-Orient (Bruxelles)

Les Musées d’Extrême-Orient (Bruxelles)

Hors des circuits touristiques habituels, le complexe des musées d’extrême orient de Bruxelles vaut largement le détour. Situé dans le parc du domaine royal de Laeken, l’ensemble est constitué de trois bâtiments, la tour japonaise, le pavillon chinois et enfin un Musée d’Art Japonais. Lors de ma visite, je n’ai pas eu le temps d’explorer ce dernier : mon billet ne portera donc essentiellement sur l’histoire des lieux, dont l’origine remonte au règne de Léopold II (1835-1909).

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Louis Béroud, les joies de l’inondation (dans la Galerie Médicis)

Louis Béroud, les joies de l’inondation (dans la Galerie Médicis)

Le nom de Louis Béroud est souvent associé à celui du vol de la Joconde. C’est en effet ce peintre, copiste au Louvre, qui a signalé aux gardiens l’absence des cimaises de Mona Lisa, au matin du 22 août 1911.

Louis Béroud, les joies de l'inondation (galerie Médicis), 1910, collection Iris & B. Gerald Cantor

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Le Musée de la Chasse et de la Nature (Paris)

Le Musée de la Chasse et de la Nature (Paris)

Le titre n’est pas vendeur, il faut l’avouer. On s’imagine facilement un musée vieillot et désert, des fusils alignés, des animaux empaillés dans des dioramas poussiéreux… En réalité il n’en est rien : loin de l’image qu’on peut s’en faire, le musée de la Chasse et de la nature est l’un des lieux les plus surprenants de Paris, et très vivant (surtout les dimanches après midi pluvieux, envahit d’enfants plutôt contents d’être là).

Un des salons du musée de la chasse et de la nature
Un des salons du musée de la chasse et de la nature

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