Voyage dans le temps à la BNF Richelieu

Voyage dans le temps à la BNF Richelieu

La première phase des travaux du quadrilatère Richelieu concerne la partie ouest du site. Plutôt que d’installer une cloison en plâtre peu esthétique pour couper l’accès au chantier, la BNF a eu une bien meilleure idée:

Hall, BNF Richelieu, Paris

Pour découvrir le chantier du site Richelieu en images, suivez le lien!

Les toilettes de mes rêves…

Le billet d’aujourd’hui est un peu insolite. Depuis longtemps, je rêve de la maison que j’aurais (peut-être) un jour (plus tard). Dans l’idéal, je l’imagine avec un salon orientalisant, dans le goût XIXe. La cuisine, très colorée. Le jardin? Travaux manuels inspiration facteur Cheval- Niki de Saint Phalle et Gaudi. Quand aux toilettes, j’en ai une idée très précise. L’illumination m’est venue à Istanbul, plus précisément dans les toilettes de l’Institut Français d’Etudes Anatoliennes. Ca ressemble grosso modo à ça:

Toilettes de l'Institut Français d'Etudes Anatoliennes, Istanbul

Quelques mois plus tard, j’ai croisé une autre cuvette de WC dans le même esprit… mais dans un musée ce coup ci!

Cuvette de toilettes, Musée Salisbury, Grande Bretagne.

Donc si par le plus grand des hasards, vous croisez un tel objet sur une brocante au fin fond de la Bretagne, prévenez moi!

Holašovice

En rangeant ma chambre, je suis tombée sur mon carnet de voyage en République Tchèque, réalisé il y a cinq ans. En le feuilletant, j’ai eu envie d’écrire un billet sur l’un des lieux qui m’avait le plus marqué, le village d’Holašovice.

Holašovice est un petit village perdu dans la campagne tchèque, à 18 km de Český Krumlov. Je me souviens que nous avions eu beaucoup de mal à trouver notre chemin sur les petites routes, bien que le village, classé depuis 1998 au patrimoine mondial de l’UNESCO, soit un haut lieu touristique. La route avait été longue et mauvaise, mais les paysages jolis : nous avions traversés de nombreux petits villages avec des maisons traditionnelles aux façades décrépies.

Comme dans tous les villages des alentours, les maisons d’Holasovice sont groupées autour d’une longue place herbeuse, ici de 210m de long pour 70m de large, agrémentée d’une mare et d’une chapelle. Les bâtisses datent toutes du XIXe siècle et présentent des façades ornées de motifs en relief peint.

L’origine d’Holašovice remonte au XIIIe siècle : en 1292, le roi Venceslas II offre le site à une communauté cistercienne qui en restera propriétaire jusqu’en 1848. Durant la peste de 1520, toute la population est décimée et seuls deux villageois survivent. Afin de repeupler les lieux, les moines font venir des serfs de Bavarie et d’Autriche. Les maisons que l’on admire actuellement à Holašovice ont toutes été bâties entre 1840 et 1880. Aucune de ces fermes n’est identique : si l’on retrouve toujours le même plan (maison à pignon, grand mur avec portail qui ferme une cour intérieure et bâtiments d’exploitation – grange et étable), les ornementations varient d’une façade à l’autre : chaque maître maçon personnalisait ses créations.

Le village est vraiment charmant et très harmonieux, un vrai paysage de carte postale : depuis le classement à l’UNESCO, toutes les façades du village ont fait l’objet de ravalements soigneux… Si le site attire les touristes, ce n’est pas non plus Prague et on s’y ballade dans une grande quiétude. Il ne faut cependant pas manquer de s’aventurer dans les villages des alentours, restés dans leur jus ancien. Pour les gourmands, je recommande le petit restaurant Spejchar U Voljty dans une des fermes de la place (vous le trouverez dans le routard de 2007). On y déguste pour trois fois rien (3 euros à peine) de copieux plats traditionnels.

J’ai rédigé cet article avec mes notes de l’époque: pour en savoir plus sur le site, consultez l’excellente fiche du site de l’UNESCO. Mes photos de l’époque ne sont malheureusement pas fameuses.

La coupole de Saint Charles Borromée, Vienne

Il y a quelques années, lors d’un séjour en Autriche, j’ai eu la chance de visiter le chantier de restauration de la Coupole de Saint Charles Borromée, une des plus importantes églises de Vienne et un joyau de l’architecture baroque. Quelques images… 

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Cette église est l’oeuvre d’un grand architecte viennois formé en Italie, Fischer Van Erlach (1656-1723), dont toute l’oeuvre créatrice sera à la gloire de la puissance impériale. D’ailleurs, l’histoire de cette église Saint Charles Borromée est hautement politique. En 1713, l’Empereur Charles VI fait le voeu d’édifier une église dédiée à Saint Charles Borromée en échange de l’éradication d’une terrible épidémie de peste qui frappe alors l’Autriche. Mais l’église que Fischer Von Erlach bâtie à partir de 1716 n’est pas seulement dédiée à Saint Charles Borromée: elle célèbre également la victoire de l’Autriche sur trois maux qui la menaçait: la peste, bien sûr, mais aussi l’armée Ottomane et… Louis XIV (mort peu de temps auparavant).

La mascarade turque des pensionnaires de l’Académie de France à Rome, en 1748

La mascarade turque des pensionnaires de l’Académie de France à Rome, en 1748

Le Carnaval de Rome était, au XVIIIème siècle, une fête extraordinaire. Pendant 8 jours, la Via Del Corso  devenait le théâtre d’évènements fabuleux: défilés de masques, batailles de confetti, batailles de bougies et courses de chevaux…  A plusieurs reprises, les pensionnaires de l’Académie de France à Rome participèrent aux festivités en organisant des mascarades. La mascarade de 1735 et surtout celle de 1748 ont marqué les esprits. 

Mascarade chinoise faite à Rome le Carnaval de l'année M.DCC.XXXV par Mrs. les pensionaires du Roy de France en son Académie des Arts, gravé par Pierre, BNF, département des Estampes/ Gallica
Mascarade chinoise faite à Rome le Carnaval de l’année M.DCC.XXXV par Mrs. les pensionaires du Roy de France en son Académie des Arts, gravé par Pierre, BNF, département des Estampes/ Gallica

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Rouen: les impressions gravées de Pissarro

Rouen: les impressions gravées de Pissarro

Avec 67 tableaux, une soixantaine de gravures et de nombreux dessins, Camille Pissarro (1830-1903) est l’artiste impressionniste qui a le plus représenté la ville de Rouen, dans laquelle il a séjourné à quatre reprises, entre 1883 et 1898. Grâce au programme de numérisation des collections du département des estampes menée par Gallica, il est maintenant possible d’admirer en ligne une partie des eaux-fortes et zincographies rouennaises de Pissarro.

Pissarro, Cours la Reine ou Bords de la Seine, Rouen, eau-forte et aquatinte, 3e état, 1884

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Musée le Secq des Tournelles (Rouen) (1/2)

Musée le Secq des Tournelles (Rouen) (1/2)

Derrière le musée des Beaux-Arts de Rouen, se dresse un autre musée, discret, établi dans une ancienne église, le musée du Secq des Tournelles… Il abrite une collection unique en Europe, consacrée à l’art de la ferronnerie, rassemblée à la fin du XIXème par deux collectionneurs, Henri Le Secq des Tournelles et son fils. Visite conseillée aux âmes romantiques et aux amateurs des arts du métal.

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La femme qui pisse de Rembrandt

La femme qui pisse de Rembrandt

Bien avant que le scandale du Piss Christ éclate, j’avais préparé, en vue de l’ouverture du blog, un article sur la femme qui pisse de Rembrandt. 

Rembrandt, La femme qui pisse, Eau-forte, état unique, 81 x 64 mm, signée du monogramme RHL. BNF Estampes, Res. Cb-134-13a.

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« cracher en l’air de façon que ça lui retombe sur le nez « 

« cracher en l’air de façon que ça lui retombe sur le nez « 

Tous les mercredi, Gallica ( @GallicaBNF ) lance sur twitter la #chasseauxtrésors. Il s’agit d’inviter les internautes à farfouiller dans les documents mis en ligne dans la semaine (de 1000 à 5000 doc) pour y trouver des perles, des trésors, des documents anecdotiques. Ma trouvaille de la semaine a été cette estampe plutôt amusante:  Ce saltimbanque fort connu, se livre tous les jours devant un nombreux public, à un exercice dans lequel il excelle, et qui consite [sic] : à cracher en l’air de façon que ça lui retombe sur le nez. Publiée en 1848, elle est l’oeuvre de l’illustrateur Rigobert.

Ce saltimbanque fort connu, se livre tous les jours devant un nombreux public, à un exercice dans lequel il excelle, et qui consite : à cracher en l’air de façon que ça lui retombe sur le nez, Rigobert (Illustrateur), 1848, BnF, Gallica
« Poème de cristal. De Gallé à Lalique, les verreries Art Nouveau du Petit Palais »

« Poème de cristal. De Gallé à Lalique, les verreries Art Nouveau du Petit Palais »

Jusqu’en septembre, le Petit Palais (Paris) propose un accrochage exceptionnel de verreries art nouveau conservées dans ses collections. Intitulé « Poème de cristal. De Gallé à Lalique, les verreries Art Nouveau du Petit Palais », l’accrochage rassemble une trentaine de pièces signées des plus grands noms : Gallé, Lalique, Brocard, Daum frères, Décorchemont…

Emile Gallé, Corps de lampe, vers 1900, cristal soufflé à plusieurs couches, marqueterie de verres, bronze patiné, Paris, Petit Palais
Emile Gallé, Corps de lampe, vers 1900, cristal soufflé à plusieurs couches, marqueterie de verres, bronze patiné, Paris, Petit Palais

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