Augustin Garnault était artilleur pendant la Première Guerre mondiale. Sur le blog, je partage avec vous mes recherches sur son parcours. Pour retrouver l’intégralité des articles, c’est ici.
De la « campagne contre l’Allemagne » d’Augustin, nous conservons une centaine de lettres, mais à l’exception de celle du 4 août 1914, aucune ne date des premiers mois du conflit. Comment s’est passée son entrée en guerre ? A quel moment a-t-il rencontré pour la première fois l’ennemi ? Qu’a-t-il ressenti en entendant à nouveau retentir le canon, ce canon qui avait tant fait souffrir ses oreilles pendant le service militaire ? Quel jour a-t-il croisé pour la première fois la mort ? Quel était son état d’esprit d’août à octobre 1914 ?
Toutes ces questions que je me pose, aucune lettre n’y répondra. Pourquoi ont-elles disparu ? Car s’il est certain qu’elles ont existé, cela restera un mystère.

Seule mention faite aux premiers mois de guerre, une lettre datée du 15 janvier 1915 et adressée à ses parents, dans laquelle il tire le bilan suivant : « Celui qui n’a pas fait la guerre ces deux mois-là ne peut se figurer la peine et la misère que nous avons eu car maintenant c’est plutôt la guerre de siège tandis que le premier mois, on était comme fou, 5 minutes à un endroit, 5 minutes dans l’autre (…) trempés jusqu’à la peau, le lendemain ça séchait sur le dos. Dans ce moment là, on couchait toujours dehors sans se faire aucun abris car dans la nuit on avait souvent des ordre pour foutrent le camp. »