Parfois même les lieux familiers vous réservent bien des surprises. Derrière un escalier du Palais des Etudes de l’Ecole des Beaux-Arts, que j’ai tant fréquenté, une porte, une courette où j’aimais venir voir les pierres lithographiques entreposées. Et, au-delà de cette courette, un atelier que je n’avais jamais pénétré, l’atelier de fresque de Philippe Bennequin. Un endroit merveilleux, lumineux, aux murs d’un chromatisme chatoyant et au bazar rassurant, avec ses tables entières couvertes de petits pots remplis de poudres colorées.
Égarées dans les entrailles de l’Ecole, mon amie Chloé et moi avons chaleureusement été accueillies par le maître des lieux, Philippe Bennequin. Lire la suite →
Dans les années 1930, à Paris, on savait s’amuser!Mieux que les concours de beauté, on organisait des championnats de jeux sportifs pour enfants. Une douzaine de photographies de l’Agence Mondial, numérisées sur Gallica, gardent trace de l’édition de 1932 de cette compétition.
Agence Mondial, la course des skieurs, 1932, Gallica/BnF
Quels sont les « jouets sportifs » de 1932? Sans surprise, on trouve les classiques patinettes (trottinette) et voitures à pédales. Plus surprenant sont le skiff et le skieur, alors à la mode. Le skiff, dérivé de l’auto à pédales, est une sorte de rameur à roulettes, tandis que le skieur ressemble plus à une trottinette, que les enfants actionnent à la force des bras. Enfin, la draisienne, vélo sans pédale encore prisée aujourd’hui des jeunes enfants, fait également l’objet d’une course.
Agence Mondial, Maurice Maison (deux ans) un as de la cavalette, 1932, Gallica/BnF
La compétition semble avoir été parrainée par Georges Biscot (1886-1945), un acteur et chanteur français alors en vue. On l’aperçoit au côté d’un des enfants en compétition, lui donnant quelques conseils avant la course de voiture à pédales.
Agence Mondial, Biscot donne des conseils à Claude Rullier (quatre ans) futur champion, 1932, BnF/Gallica
On admirera l’avancée sociale que cette compétition représente: en effet, les épreuves sont mixtes! Si l’on peut s’en réjouir, observons tout de même que la parité est loin d’être atteinte. Dans le palmarès des épreuves, quelques filles: c’est par exemple la très jolie Pierrette Dubois (dix ans) qui a remporté la compétition de patinette.
C’est un spectacle régulier auquel les usagers de la ligne 12 sont habitués mais qui pourrait bientôt cesser. Une étrange mue se déclenche tous les trois mois à la station Assemblée nationale. L’espace de quelques jours, les parois concaves des quais se parent de déchirures jaunes, noires, rouges, bleues et blanches. L’espace de quelques jours, la station Assemblée nationale prend des allures d’une immense affiche lacérée à la Villeglé. Et puis, on refait le papier peint.
La marie du 8e arrondissement accueille pour une courte durée – du 2 au 12 avril – une exposition réunissant une centaine d’oeuvres de l’aquafortiste Jacques Beurdeley (1874-1954).
Destiné à une carrière juridique par son père, Jacques Beurdeley abandonne rapidement ses études de Droit pour fréquenter l’atelier de Cormon à l’Ecole des Beaux-Arts. Sa rencontre avec Auguste Delâtre, l’imprimeur des peintres-graveurs, qui compte parmi les principaux acteurs du renouveau de l’eau-forte qui s’opère en France dans la seconde moitié du XIXe siècle va être déterminante dans sa destinée artistique. Initié aux techniques de l’estampe par Delâtre, Beurdeley adopte la pointe sèche et l’eau-forte comme principaux moyens d’expression.
Marqué par les modèles de Buhot, Meryon et Whistler, Jacques Beurdeley réalise de nombreuses vues de ville – Paris, Londres, Venise, mais également Amsterdam et Bruges. Après la Première Guerre mondiale, alors qu’il séjourne fréquemment et longuement à Provins, la campagne briarde devient son motif de prédilection.
Jacques Beurdeley, démolition rue Lepic, 1903, photo famille de l’artiste.
L’exposition actuellement présentée à la mairie du 8e arrondissement se concentre sur les vues parisiennes de l’artiste: on y admire des estampes figurant Paris au tournant du XXe siècle, ainsi que de très nombreuses études, aquarelles et dessins préparatoires, pour la plupart inédits.
Dans ces estampes, l’empreinte esthétique de l’imprimeur Delâtre est prégnante: les tirages sont retroussés, les noirs intenses et veloutés. Comme Meryon ou Martial, Beurdeley a aimé représenter le « Paris qui s’en va » offrant de belles vues pittoresques de la capitale alors en pleine transformation.
Exposition entrée libre à la mairie du 8ème du 2 au 12 avril 2013.
Du lundi au vendredi de 12h à 18h. Jusqu’à 19h le jeudi. Samedi de 9h à 12h.
Dans le cadre de l’opération Paris Face cachée, j’ai eu la chance de visiter les réserves de l’un de mes musées parisiens favoris, l’extraordinaire musée des arts et métiers. Compte rendu illustré…
Le titre n’est pas vendeur, il faut l’avouer. On s’imagine facilement un musée vieillot et désert, des fusils alignés, des animaux empaillés dans des dioramas poussiéreux… En réalité il n’en est rien : loin de l’image qu’on peut s’en faire, le musée de la Chasse et de la nature est l’un des lieux les plus surprenants de Paris, et très vivant (surtout les dimanches après midi pluvieux, envahit d’enfants plutôt contents d’être là).
Un des salons du musée de la chasse et de la nature
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