C’est toujours impressionnant de pénétrer dans un musée dont on sait qu’il est l’un des plus anciens au monde. Aujourd’hui, je vous emmène à Haarlem, découvrir le Teylers Museum, un des plus vieux établissements muséaux des Pays-Bas, fondé à la fin du XVIIIe siècle.
Le oélèbre peintre de ruines Hubert Robert ne s’est pas contenté de représenter de poétiques jardins : il a aussi donné forme dans le réel aux paysages issus de son imaginaire. Hubert Robert, créateur de jardins, paysagiste avant l’heure, voici un pan méconnu de l’œuvre de cet artiste protéiforme… Méconnu, mais plus pour longtemps ! À La Roche-Guyon, une exposition (dont on devine qu’elle fera date) entend lever le voile sur le rôle d’Hubert Robert dans « la fabrique des jardins » des derniers feux du XVIIIe siècle.
Hubert Robert, Vue du parc de Méréville, 1791, huile sur toile, Collection particulière (détail)
Un parterre de fleurs, toutes plus belles les unes que les autres, voici ce que proposait le Musée de la Vie romantique tout l’été avec l’exposition Pierre-Joseph Redouté, le pouvoir des fleurs.
Pierre-Joseph Redouté, Tableau de fleurs, le fond représente un paysage, 1822, gouache sur vélin, Paris, Centre national des arts plastiques.
Pierre-Joseph Redouté (1759-1840) est un, sinon le plus, fameux peintre de fleurs de la fin du XVIIIe siècle et des premières décennies du XIXe siècle. Il s’est à la fois illustré par ses sérieuses planches botaniques — d’une exactitude remarquable, recherchées des scientifiques — et par ses exubérants bouquets peints, prisés des clientes les plus huppées, à commencer par l’Impératrice Joséphine. Mais Redouté, c’est aussi un extraordinaire fournisseur de modèles dont les dessins vont influencer la création pendant plusieurs décennies.
Scénographie de l’exposition au Musée de la Vie Romantique
L’exposition du Musée de la Vie Romantique s’attachait à traiter ces différents aspects, replaçant Redouté dans le contexte de son époque. L’artiste naît au milieu du XVIIIe siècle, dans les Ardennes Belges. Doué pour le dessin, il fait son apprentissage de peintre de fleurs en Flandres et en Hollande, une terre où s’est épanouie, depuis le XVIIe siècle, une belle tradition de tableaux de bouquets. Redouté s’inspire d’ailleurs directement de cette tradition quand il peint sa Vierge pastourelle, totalement dans l’esprit des Madones entourées de couronnes de fleurs, typiques de la production anversoise du siècle d’or. Lire la suite →
La saison dernière, j’ai vu deux fois l’exposition « Jardins » au Grand Palais, qui s’est achevée le 24 juillet 2017. J’avais envie de vous en parler, car c’était un événement que j’attendais avec impatience : comment traiter d’un tel sujet, comment mettre le jardin en exposition ?
Etienne Allegrain, Vue cavalière du château et du parc de Saint-Cloud, 1676-1677, huile sur toile, Versailles, musée national des châteaux de Versailles et Trianon.
« Jardins » m’a à la fois séduite et déçue. Déçue parce qu’il y avait peu d’explications : beaucoup d’oeuvres m’ont interpellée, intriguée, charmée et j’ai été bien frustrée de ne pas trouver d’explications les concernant (il n’y avait AUCUN texte de salle). Séduite parce que l’accrochage était beau, rythmé, rassasiant : beaucoup d’oeuvres, un parcours plein de surprises et de jeux d’échos… le manque de médiation écrite était alors largement compensé par la richesse des oeuvres.
Antoine Ignace Melling, Le château de Ris-Orangis, aquarelle, 1811, Sceaux. (détail)
Le présent billet est donc le compte rendu de ma visite et de ma plongée dans le catalogue (que j’aimerais bien me procurer !) et vise moins à l’exhaustivité qu’à fixer les souvenirs que je souhaite garder de cette production.
Fin mai, je suis partie à vélo sur les routes de Normandie (principalement mais pas que…) pour rallier à vélo Paris au Mont-Saint-Michel en suivant la Véloscénie, un itinéraire de cyclotourisme. Dans le précédent billet, je vous proposais le récit des quatre premiers jours de notre voyage, de Paris à Alençon. Place à la suite de l’itinéraire ! Aujourd’hui, je vous mène d’Alençon au Mont !
Sur la Véloscénie. Photo C. Noisel
Des questions sur le cyclotourisme et sur notre expérience ? Posez-les moi dans les commentaires ! Je vous proposerai prochainement un FAQ du cyclotouriste débutant !
Parcours officiel de la Véloscénie – carte interactive provenant du site officiel (cliquez sur le lien pour y accéder)
Fort satisfaits de notre première expérience de cyclotourisme le long de la ViaRhôna à l’été 2016, nous étions bien déterminés à enfourcher à nouveau nos bicyclettes pour de nouvelles aventures. J’avais depuis plusieurs mois en tête de parcourir la Véloscénie, cet itinéraire qui relie Paris au Mont-Saint-Michel. Profitant d’un pont de l’Ascension prolongé, nous nous sommes lancés pour huit jours sur les petites routes et voies vertes d’Île-de-France, du Centre et de Normandie. Un itinéraire très vert et très culturel !
La Véloscenie, 450 kilomètres à parcourir à bicyclette de Paris au Mont-Saint-Michel. Photo C. Noisel
Note 1 : Mon appareil photo ayant subi un grave accident au début du séjour, la plupart des photographies qui illustrent cet article sont l’oeuvre de mon compagnon, Christophe. D’autres proviennent de Wikipédia (elles sont alors créditées). Vous reconnaîtrez les miennes aux blancs saturés ! RIP mon capteur de luminosité).
Note 2 : le récit de ce voyage étant très (trop ?) long, je le publie en deux parties, rendez-vous lundi pour la suite !
Parcours officiel de la Véloscénie – carte interactive provenant du site officiel (cliquez sur le lien pour y accéder)
Longtemps je n’ai pas porté d’attention au patrimoine végétal : les châteaux étaient entourés de beaux parcs, agrément profitable pour une pause après la visite ; il existait de jolis jardins botaniques et les villes abritaient parfois un arbre remarquable, par son ancienneté, sa taille ou sa place dans l’histoire. Point. Pas la peine d’en faire plus, ce ne sont que des arbres après tout. Mon intérêt pour eux était donc assez limité, bien que certains représentants du patrimoine végétal m’aient marquée : en fouillant dans mes souvenirs, je me remémore parfaitement l’arbre creux qui cacha des résistants dans une forêt de Sologne, le chêne-chapelle d’Allouville-Bellefosse, le magnifique Gingko du jardin des plantes d’Angers, ce parc romantique visité en Angleterre ou encore les chroniques passionnées d’Alain Baraton sur France Inter.
Miroir d’eau : le château d’Azay s’y reflète… même pendant les travaux !
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