Le Panorama Mesdag à la Haye ou comment je me suis glissée dans la peau d’une spectatrice du XIXe siècle

Le Panorama Mesdag à la Haye ou comment je me suis glissée dans la peau d’une spectatrice du XIXe siècle

La visite du Panorama Mesdag à La Haye a été l’un des moments forts de mon séjour aux Pays-Bas. Le hasard du voyage m’a donné l’occasion de faire l’expérience de ce qui fut l’une des attractions les plus goûtées du XIXe siècle, les Panoramas. J’avais, à ce sujet, un peu lu, regrettant affreusement qu’aucun de ces dispositifs n’ait été conservé à Paris, pourtant sacrée un temps capitale des Panoramas. J’étais loin de m’imaginer que j’aurais un jour la chance d’en visiter un et d’éprouver (au moins en partie) ce que les spectateurs d’il y a 150 ans pouvaient ressentir. Ce billet a pour but de vous restituer à la fois mes impressions de visite et les quelques connaissances acquises au gré de mes lectures.

Détail du Panorama Mesdag : vue vers La Haye

Que savais-je des panoramas avant de me rendre à La Haye ? Qu’il s’agissait d’attractions très à la mode au XIXe siècle. Loin de se résumer à la peinture panoramique qu’il contient, le panorama est avant tout un dispositif constitué d’une rotonde sur les murs intérieurs de laquelle est tendue une immense toile d’une dizaine de mètres de haut et d’une longueur pouvant atteindre une centaine de mètres. Sur cette toile est peint à 365 degrés un vaste paysage naturel, urbain ou une scène historique comme une bataille.

Depuis la plateforme du panorama Mesdag

En se plaçant au centre de la rotonde, sur une plateforme prévue à cet effet, le visiteur doit oublier qu’il se tient face à une peinture, mais au contraire avoir l’illusion qu’il est en plein air, devant la réalité. Fascinant exploit pictural ! Mais produit-il encore son effet sur un être du XXIe siècle, habitué aux images animées, qui a goûté au cinéma 3D et à la réalité augmentée ? Lire la suite

Le diorama de Daguerre

Le diorama de Daguerre

Alors que la postérité a retenu Daguerre comme « inventeur » – du moins révélateur – de la photographie, un autre aspect de sa carrière – et non des moindres – est tombé dans l’oubli: celle de créateur du diorama, l’un des spectacles d’illusion les plus prisés du XIXe siècle. Plusieurs documents disponibles sur Gallica éclairent cette aventure.

Marlet, Le Dyorama... port de Boulogne, lithographie, s. d., coll. George Eastman House, Rochester
Marlet, Le Dyorama… port de Boulogne, lithographie, s. d., coll. George Eastman House, Rochester

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