Paris au XIXe siècle: les physiologies

Paris au XIXe siècle: les physiologies

Entre 1840 et 1842, plusieurs centaines de petits volumes in-32°, comptant 132 pages, illustrés d’une cinquantaine de vignettes et vendus un franc, inondent le marché parisien. Ces petites plaquettes, que l’on voit partout, portent le nom de physiologies. La mode de ces physiologies a été un phénomène aussi bref qu’intense, mais néanmoins marquant tant il est représentatif des évolutions que connait l’édition française au milieu du XIXème siècle.

La numérisation récente d’un corpus d’une centaine titres par le département des Estampes et de la photographie de la BnF, nous invite à (re)découvrir  tout un pan de la littérature populaire du XIXème siècle.

Mosaïque Physiologies

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Charles Nodier, l’histoire du roi de Bohème et de ses sept châteaux, 1830

Charles Nodier, l’histoire du roi de Bohème et de ses sept châteaux, 1830

Gallica regorge de trésors, parmi lesquels quelques uns des chefs-d’oeuvre de l’édition française. L’histoire du roi de Bohème et de ses sept châteaux est au nombre de ceci… 

Le récit, « l’histoire d’un roi de Bohème que le narrateur n’arrive jamais à raconter », est l’œuvre de Charles Nodier (1780-1844), homme de lettres et conservateur de la bibliothèque de l’Arsenal, où il tenait un salon littéraire. Pour cet ouvrage, l’écrivain s’est fortement inspiré d’un livre de Laurence Sterne (1713-1768), Tristram Shandy. Outre un contenu narratif similaire, on retrouve dans l’oeuvre de Nodier le même style très imagé et la même abondance de jeux de mots.

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Dans l’intimité des ateliers parisiens autour de 1890-1910

Dans l’intimité des ateliers parisiens autour de 1890-1910

Lors de ma lecture de l’excellent petit catalogue Doucet de fonds en combles, trésors d’une bibliothèque d’art, j’ai pris connaissance de l’existence d’albums de vues d’ateliers d’artistes actifs à Paris autour de 1890-1910, conservés à la bibliothèque de l’INHA (fonds de la bibliothèque d’Art et d’Archéologie Jacques Doucet).

Atelier de Frémiet

Achetés en 1958 par la bibliothèque pour la somme de 30.000 francs, ces 4 albums regroupent 94 vues (d’à peut près 70 ateliers différents). On y trouve des vues d’ateliers d’artistes plus ou moins célèbres : à coté de William-Adolphe Bougereau, Luc-Olivier Merson ou Emmanuel Frémiet (1824-1910), il y a également des artistes oubliés aujourd’hui comme Gustave Courtois (1853-1923). Numérisés depuis 2010, toutes ces photographies sont disponibles sur la bibliothèque numérique en ligne de l’INHA…

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Dévorer des yeux les images qu’on leur montre…

Dévorer des yeux les images qu’on leur montre…

« Qu’un marchand de tableaux, de plâtres, d’estampes, de photographies même, ouvre sa boutique sur une voie fréquentée, et vous verrez tous ces travailleurs dérober un instant à leur-gagne pain pour dévorer des yeux les images qu’on leur montre. »

Henry Havard, Lettre sur l’enseignement des beaux-arts, Paris, A Quantin, 1879, p 66. (en ligne sur Gallica)

Adolphe Martial-Potemont, Siège de la Société des aquafortistes, eau-forte.