Aujourd’hui, je reprends mes bonnes vieilles habitudes pour vous présenter un document insolite issu de Gallica. Il s’agit d’un recueil de gravures cher à mon cœur, parce que je l’ai découvert grâce à mon ami Mealin (Pour une image) et parce que j’ai passé de très longues heures à recopier ses motifs pour progresser en linogravure. Il s’agit des Songes drolatiques de Pantagruel.
Figure tirée des Songes drolatiques de Pantagruel, xylographie, 1565, Gallica/BnF
Dans mon dernier billet, je vous parlais de l’histoire du château d’Azay-le-Rideau, aujourd’hui considéré comme un des plus beaux édifices de la Renaissance française en Val de Loire. Actuellement, le monument est en restauration : un chantier colossal qui rendra à l’édifice sa splendeur d’antan. En attendant, le château est couvert d’échafaudages : il vaut mieux attendre la fin des travaux pour le visiter, pensez-vous ? Vous faites erreur ! Jamais la visite du château d’Azay n’a été aussi passionnante ! Aménagements particuliers, visites guidées, rencontre avec les artisans, exposition : tout a été mis en œuvre pour transformer ce qui aurait dû être une nuisance pour le visiteur en une chance unique de découvrir les secrets de la restauration et le savoir-faire des artisans.
Alors, certes, pour admirer le miroir d’eau, vous devrez revenir… mais pour voir la charpente mise à nu ou des tailleurs de pierre au travail, l’occasion ne se représentera pas !
Le château d’Azay-le-Rideau au début des travaux, juillet 2015
Le château d’Azay-le-Rideau est, avec Chambord et Chenonceaux, l’un des châteaux les plus emblématiques du Val de Loire. Construit au début du XVIe siècle, il apparaît comme l’un des chefs-d’œuvre de la Première Renaissance française, bien que sa forme définitive et « parfaite » ne lui ait été donnée qu’au XIXe siècle, grâce à la famille de Biencourt. Folie romantique, Azay témoigne autant de l’art de la Renaissance que de la vision du XIXe siècle sur l’architecture du XVIe.
Château d’Azay, façade sur l’ancien gardoir à poissons
Le château d’Azay-le-Rideau se dresse sur une petite île de l’Indre : un joyau de pierre blanche, magnifié par une nature verdoyante. Au Moyen Âge c’est une forteresse qui s’élevait ici. En 1510, un haut financier de la couronne de France achète l’édifice à un seigneur local désargenté. Pour ce financier, Gilles Berthelot, posséder un château et une seigneurie est l’aboutissement d’une ascension sociale fulgurante. La charge de notaire et secrétaire du roi, dont il a hérité de son père, lui a permis d’accéder à la noblesse. Son habileté en affaires l’a enrichi à mesure qu’il contribuait à remplir les caisses de l’État par de nouveaux impôts. Au sommet de sa carrière, il est conseiller du roi, président de la chambre des comptes et trésorier de France. Lire la suite →
Témoin de la virtuosité atteinte dans les arts du feu en France durant la Renaissance, la « céramique de Saint Porchaire » demeure encore très mystérieuse. On ne sait rien ou presque des circonstances de production de ces pièces d’un raffinement extrême, dont seuls 70 témoins nous sont parvenus.
Voir les oeuvres de la Rome antique avec les yeux d’un artiste français du XVIe siècle? C’est l’expérience que je vous propose aujourd’hui, grâce au fabuleux album de dessins constitué vers 1575 par Pierre Jacques, sculpteur rémois, qui, en séjour à Rome, a dessiné les antiques des plus grandes collections.
Pierre Jacques, Album de dessins d’après l’antique, exécutés à Rome [vers 1576], vue 21
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